Changer les canalisations, rendre la route jusqu’ici pavée plus accessible, adopter un nouveau système de stationnement à led, empêchant les voitures ventouses, voici le programme chargé des travaux actuellement en cours sur la place du marché de Brie-Comte-Robert.
Nouvelle Place
Si ces travaux, à l’initiative de la municipalité, vont favoriser l’accessibilité et l’attractivité de la place, ils ne sont pas du goût de tous. Les commerçants, implantés aux abords de la place du marché, et leurs clients sont les premières victimes. « Les commerces sont touchés, c’est évident, surtout les commerces de bouche. Mais ces travaux étaient nécessaires, et ils ne seront que bénéfiques pour eux une fois finis », argumente Jean La Violette, maire de Brie-Comte-Robert.
Les commerçants ont du mal à rester positifs, d’autant qu’ils ne bénéficient d’aucune aide. « Nous avons fait une demande d’aide auprès de la chambre de commerce, mais celle-ci a été refusée, car la durée des travaux était insuffisante, je ne peux donc fournir aucune aide aux commerçants », ajoute-t-il. La situation est délicate et commence sérieusement a inquiéter les principaux concernés…
La survie des commerces
Les commerçants de la place du marché ressentent très clairement l’impact des travaux. « Utiles ou non, les travaux ne sont vraiment pas les bienvenus,. Les mois de juillet et août ne sont déjà pas très vivants, avec les travaux, c’est pire », souligne Axel Pontoireau, gérant de la Poissonnerie du Château. Boucher, boulanger, caviste, tous dressent le même bilan : la situation n’est pas bonne, les clients ne sont pas au rendez-vous et leur chiffre d’affaires est au plus mal.
La terrasse du restaurant, le Barabrie, habituellement remplie en été, semble bien vide ce mercredi midi. « Il n’y a vraiment pas grand monde, les travaux ne tombent pas du tout au bon moment pour nous alors qu’habituellement nous avons une bonne activité durant l’été », confie Christophe Neveu, serveur. Le Barabrie a vu son chiffre d’affaire baisser de 60 % depuis le début des travaux.
Yves Grannonio, gérant de la Librairie du château, tire la sonnette d’alarme : « Il est quasiment impossible pour nous de survivre aux travaux sans aide, s’agace-t-il. Les gens ne viennent pas, car ils ont peur de ne pas trouver de place pour se garer. Or il y a des parkings et il y a de la place. » Depuis le début des travaux, Yves Grannonio a vu son chiffre d’affaires chuter de 70 %, une baisse importante qui l’a contraint a se séparer de son dernier employé. Le gérant s’interroge sur l’avenir de sa librairie, pour l’instant très compromis.
Les commerçants vont devoir s’armer de patience, car la fin des travaux n’est prévue que fin septembre peu avant la fête médiévale.
Pauline FLEURY