À son arrivée dans le fauteuil de maire, Louis Vogel avait annoncé sa volonté de faire de la propreté dans la commune l’une de ses priorités. Pour y parvenir, le maire de Melun a créé une « brigade verte », composée d’un policier municipal et de deux agents de surveillance de la voie publique, qui ont été recrutés lors du dernier conseil municipal, au début du mois de juillet.
Verbalisation
« L’idée est de donner des pouvoirs aux agents afin de prévenir les incivilités qui ternissent la commune », estime Louis Vogel. Et d’ajouter : « Avec un agent assermenté, la brigade verte aura un pouvoir de verbalisation afin de faire respecter la propreté dans la commune et assurer diverses missions. »
Parmi elles, la lutte contre les dépôts sauvages, les tags, mais aussi la gestion du tri, les horaires de passages des déchets ou plus globalement le respect de la réglementation du Smitom-Lombric (en charge de la collecte des ordures ménagères). Une « brigade Vogel », selon les mots employés par François Kalfon (PS) chef de file du groupe d’opposition Melun nouveau souffle.
« Je pensais que cette brigade serait employée afin d’enlever les dépôts sauvages et détritus qui empoisonnent la vie des Melunais, pas pour réaliser du flagrant délit et mettre des contraventions », a indiqué le socialiste, qui précise que son groupe sera attentif sur « l’utilité réelle de cette brigade et surtout son efficacité. »
Sensibilisation
De son côté, Bénédicte Monville de Cecco (EELV) est dubitative : « Plutôt que de mettre en place une répression, pourquoi ne pas plutôt envisager un programme d’éducation de la population au tri et de sensibilisation sur ces questions », avait confié la cheffe de file du groupe bien vivre à Melun.
Selon Louis Vogel, cette brigade sera par ailleurs accompagnée du renforcement des personnels de la ville du service propreté. Plus globalement, la création de cette brigade verte s’inscrit dans le cadre du renforcement des effectifs de la police municipale melunaise. « Nous avons 23 agents actuellement et nous arriverons progressivement à 30 policiers municipaux d’ici la fin de l’année », estime Louis Vogel, qui vise, à terme 40 postes de policiers municipaux, avec des effectifs disponibles 24h/24.
Ils seront par ailleurs dotés de nouveaux équipements. « Nous serions plus favorables à une police de proximité, plus à même de tisser des liens avec la population », réagit Bénédicte Monville de Cecco. La brigade verte commencera quant à elle son action – et les verbalisations – à partir du mois de septembre.