Motivées ! Elles viennent de conclure un mois de formation et vont pouvoir passer de la théorie à la pratique, dès cet été. Elles ont fait le choix de mettre leur vie familiale et leurs loisirs entre parenthèses pour servir leur pays. Exit les vacances. Au mois d’août, elles vont rejoindre les rangs. Vendredi dernier, sur les 29 élèves officiers de la réserve opérationnelle de la gendarmerie nationale qui défilaient à l’EOGN (Ecole des officiers de la gendarmerie nationale), cinq étaient des femmes. Moyenne d’âge : 28 ans. Des profils différents mais une volonté commune : participer au renfort de la sécurité civile.
« Transmettre des valeurs »
Mercredi dernier, le Président de la République appellait tous les Français à s’investir dans les différentes réserves pour constituer une « garde nationale », en réponse aux attaques du 14 juillet à Nice. La promo 2016 des officiers de la gendarmerie, baptisée promotion du Capitaine Saint-Martin, elle, n’a pas attendu ces actes terroristes pour marcher au pas. « J’ai décidé de faire partie de la réserve opérationnelle, bien avant l’appel de François Hollande », raconte Marion Langin, 34 ans, mariée, deux enfants. Cette assistante sociale souhaite « transmettre certaines valeurs aux futures générations, surtout avec tout ce qu’il se passe aujourd’hui. »
Des volontaires de plus en plus nombreux
Un dévouement qui a été salué par Jean-Pierre Rabsté, le colonel de l’Etat Major. « Dans le contexte dans lequel vous allez exercer, votre action sera déterminante pour faire face à la menace terroriste », a-t-il remarqué avant de pointer « une montée en puissance inédite de la réserve opérationnelle. ». Des héros de la vie quotidienne qui sont de plus en plus nombreux donc. Forte de 23 000 hommes et femmes, la réserve opérationnelle de la gendarmerie va encore renforcer sa formation. De 1 300 stagiaires, la réserve est déjà passée à 3 000 aujourd’hui et vise les 4 000 d’ici 2017. « Nous sommes à une période charnière pour nos forces de sécurité, a commenté le colonel d’Etat Major. En quelques jours tout a bousculé. »
Vanessa RELOUZAT