Le projet est unique et touche plusieurs communes de l’agglomération Melun Val de Seine : Saint-Fargeau-Ponthierry avec la fondation Poidatz, le centre du Jard à Voisenon mais aussi le club de basket de Boissise-le-Roi et la ville de Pringy.
En milieu scolaire
Robert Blandeau, professeur d’EPS à la fondation Poidatz et Stéphane Leclerc son homologue du centre Le Jard à Voisenon ont deux points communs : travailler avec des enfants en situation de handicap et une passion pour le basket. Alors après avoir créé à Meaux une équipe jeune en basket-fauteuil, le nouvel objectif est de créer une équipe identique mais en milieu scolaire.
Un travail de longue haleine car si la France possède une équipe nationale senior dans cette discipline, il n’existe pas pour l’instant d’équipe jeune, encore moins dans le milieu scolaire. Les deux enseignants n’avaient donc aucune référence pour créer cette équipe et il a fallu pour voir ce projet aboutir.
Cursus
D’abord en termes administratifs entre les démarches et les autorisations puis au niveau de la logistique, afin que les enfants puissent aller dans un gymnase grâce à un véhicule adapté. Mais maintenant tout est prêt et l’option basket-fauteuil existe et est incluse dans les cursus de cours de Poidatz et du Jard.
Dernier point à résoudre et pas des moindres, le lieu d’entraînement. Robert Blandeau le sait bien : « Nos deux centres sont proches et éloignés en même temps et le transport étant une vraie problématique dans la région, il nous fallait donc un lieu assez centralisé pour limiter les déplacements », indique-t-il. « Bien évidemment, au début nous avons pensé à Boissise-le-Roi, siège du Boissise-Orgenoy-Basket (BOB), mais l’accès au gymnase est assez difficile et cette solution, à termes, paraissait compliqué. »
Solidarité
Hervé Girault, le président du BOB a alors eu l’idée de se rapprocher de la municipalité de Pringy, où une partie de ses entraînements a lieu. « Grégoire Palomo adjoint au maire et Fabien Oriot conseiller municipal ont compris l’intérêt de notre démarche et ont accepté de nous accueillir. De plus certaines associations ont accepté de décaler leurs créneaux horaires pour faciliter notre intégration », souligne-t-il.
Un bel exemple de solidarité pour cette section sportive, dont les entraînements vont commencer à la mi-septembre. Mais pour Robert Blandeau le travail ne s’arrête pas là.
« J’espère sincèrement que nous allons ouvrir une voie auprès d’autres écoles afin d’offrir un peu de vie ordinaire à tous ces enfants. Nous avons aussi d’autres projets comme le sport partagé ou des enfants sans handicap viendront faire des entraînements en fauteuils avec ceux de notre équipe. » Et de conclure : « Une belle réussite qui s’est concrétisée grâce à l’engagement des diverses municipalités, au rectorat, aux associations et au deux centres d’accueil. »
F.R