Une caméra dans la chambre de leur fils ? Les parents de William Dutertre, ex-résident à Nandy, affirment qu’ils n’étaient pas au courant. Ils auraient pourtant bien aimé en avoir été informés ! « Nous aurions pu prouver que notre fils, atteint d’autisme sévère, était victime de maltraitance ! », s’insurgent Régine et Rodolphe. Ces derniers avaient porté plainte, en 2013. Une affaire qui était restée sans suite. Ils racontent…
Difficile pour les parents d’oublier cette histoire. En 2013, certains membres du personnel, à Nandy, auraient laissé William, 18 ans, les mains attachées, dans une pièce, tel « un vulgaire prisonnier », dixit Rodolphe Dutertre, son père.
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« On s’est rendu compte très tôt que William avait un problème, raconte Régine, la mère. À 4 mois, il n’évoluait pas comme son frère jumeau. Il se balançait déjà dans son lit. À 18 mois, il se tapait la tête contre les murs et jouait avec ses excréments ». Les parents commencent alors à s’inquiéter mais se trouvent confrontés aux limites du monde médical. Et de poursuivre : « « Tant que ça va bien physiologiquement, alors tout va bien, il ne faut pas vous inquiéter », nous rabâchaient les médecins, malgré notre insistance ». Il a fallu attendre l’âge de 6 ans pour que leur fils soit enfin diagnostiqué et d’être pris en charge dans une structure adaptée.
En 2007, à ses 12 ans, il intègre donc l’IME (Institut Médico Educatif) à Nandy, spécialisé dans les cas difficiles, qui vient juste d’ouvrir. « Au départ, tout se passait bien, explique Rodolphe Dutertre. William était encadré par une équipe compétente. Il était heureux. » Les journées sont alors rythmées par de nombreuses activités comme la piscine ou poney et des séances d’orthophoniste et autres rendez-vous médicaux…
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Vanessa RELOUZAT