Une petite cour où les bénéficiaires attendent sous la pluie, des marches à gravir pour monter les marchandises, des locaux trop petits et inadaptés : l’antenne avonnaise des Restos du cœur remplit ses missions avec courage, dans des conditions particulièrement difficiles. Leur déménagement fait partie des serpents de mer avonnais, depuis longtemps à l’ordre du jour et reportés. Mais l’attente est terminée : dès la rentrée, l’association déménagera dans les locaux du centre de loisirs : « les conditions d’accueil étaient indignes et même dangereuses, explique le maire Marie-Charlotte Nouhaud. Il était hors de question de les relocaliser aux Fougères ou à la Butte Montceau, car c’est une association comme les autres. Nous avons donc fait le choix du quartier de la Vallée ».
C’est donc au sein de l’ancienne cantine scolaire du centre de loisirs, qui va devenir inutile avec l’ouverture à la rentrée de celle des Fougères, que les Restos vont prendre leur quartier : « On va leur mettre à disposition gratuitement et prendre en charge les travaux. Nous avons reçu sur ce dossier le soutien de la députée Valérie Lacroute qui a fait jouer sa réserve parlementaire ». Les bénéficiaires et les bénévoles vont donc gagner en mètres carrés et en praticité. La cuisine de la cantine va pouvoir être mise à profit pour réchauffer les plats et conditionner les repas. Le réfectoire, lui, permettra d’accueillir les personnes. « La saison hivernale se fera là », dit Mme Nouhaud. Un investissement pour la Ville, qui devrait également profiter à d’autres associations lorsque les Restos n’utiliseront par le local.
Montessori est là aussi
C’est donc une toute nouvelle orientation qui s’amorce pour le site du centre de loisirs. Car ce ne sera pas la seule nouveauté : l’école Montessori va ouvrir ses portes également : une salle de 60 m2 a été allouée en échange d’un loyer. Des choix forts, mais pas de regrets : « je n’ai pas fermé la cantine pour mettre Montessori, se défend le maire. Celle du centre de loisirs était en trop. Je sais qu’inscrire son enfant dans ce type d’école est très cher. C’est pourquoi j’ai insisté pour que quand une famille modeste veut faire cette démarche, elle puisse bénéficier de facilités. Nous vérifierons si c’est bien le cas avec les bilans d’activité ».
Yoann VALLIER