Un vent de folie est en train de naître dans une maison de Provins. La Cité Médiévale vient d’accueillir depuis quelques mois Mamfredos. Cette Parisienne de 27 ans risque de faire parler d’elle dans les semaines qui viennent.
Avec Sony ATV
Depuis un an et demi, elle travaille avec l’éditeur Sony ATV musique publishing. Un soutien important pour elle : « Ils m’accompagnent dans mon projet. Ils m’aident pour trouver un producteur, un tourneur. C’est un peu un manager des chansons ».
Il y a un mois, elle s’est déjà produite sur la scène de la Java, à Paris (2e) à l’invitation de Mélanie Bauer, journaliste spécialisée musique proposant une scène pour permettre aux talents en devenir de se produire en public. Une expérience pour Mamfredos au goût d’encore.
Autodidacte
Cela a surtout été pour elle l’occasion de frotter ses textes, ses compositions, son instrumentalisation et son mixage face au public car Mamfredos fait tout. Autodidacte, sauf pour la guitare, celle qui est tout aussi à l’aise derrière un piano, baguette en mains ou basse en bandoulière attend avec impatience sa prochaine confrontation face au public.
Pour approfondir son travail et permettre à d’autres artistes de développer leurs projets, elle souhaite aussi ouvrir son propre studio. Une démarche qu’elle réalise en association avec Didier Lemarchand, ingénieur du son et producteur ayant déjà travaillé avec Cesaria Evora, Cheb Mami, Pigalle, Trust ou Gérard Blanc. En attendant, elle travaille sur l’élaboration de son album qu’elle souhaite sortir après son EP, “Changement de saison” qui doit être disponible à partir du 2 septembre.
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Découverte de sa voix
Un EP pour lequel elle avait plusieurs objectifs : « Je ne me suis pas fixée de limites. L’idée était d’être libre le plus possible. J’ai une culture jazz que je trouve passionnante et je souhaite ingurgiter du jazz ou du groove dans de la pop. J’aimerais faire entrer inconsciemment du jazz dans l’esprit des gens ». Voilà pour la partie souhait. Pour la pratique, le défi est autre : « Je découvre ma voix car je suis une musicienne à la base. Je me suis mise à chanter par soucis d’embêter personne. Ma décision de chanter c’est fait avec Helena Noguerra en lui faisant écouter mes « bouts de chansons » elle m’a dit d’y aller ». Elle découvre alors un autre univers musical : « La voix, c’est l’instrument ultime car il sort de nous ».
Associée à des textes simples et entêtants, elle fait mouche avec des chansons traitant de sujets difficiles sur des rythmes entraînant. « Comme dit Brigitte Fontaine : « Ma volonté c’est un peu de réconcilier les contraires ». La Mort, la quarantaine pour les femmes, l’absence du père ou les relations amoureuses difficiles sont ainsi abordés sans lourdeur sur son EP. « Ce n’est pas parce que le texte est triste que le rythme doit l’être. Je cherche un équilibre entre la fraîcheur et la tristesse ». L’été meurtrier de son « Circa » pourrait bien être celui de sa découverte artistique. Comme quoi, les contraires peuvent se réconcilier.
Sébastien LATTANZIO