L’action peut sembler anodine mais va se ressentir aussi bien chez les petits commerces, les marchés fermés ou de plein air, que les grandes surfaces et hypermarchés ou même le comportement des ménages. Avec une conséquence positive, une dépollution conséquente de notre planète, de ses mers et océans.
Tous concernés
Que l’on soit dans sa boucherie ou sa boulangerie artisanale, à l’hypermarché du coin ou sur une brocante en train de chiner ; que l’on achète un clou, une entrecôte ou 1 kg de pêches, l’effet sera le même. À partir du 1er juillet, les caisses des commerçants ne livreront plus leurs marchandises dans des sacs en plastiques à usage unique. À la ménagère de prévoir l’emballage qui va contenir ses courses. À partir du 1er janvier 2017, ce sont les produits proposés en vrac qui devront trouver un autre contenant que les sacs en plastiques à usage unique. Certains commerçants s’y préparent déjà en mettant à disposition des sacs en papier. Une mesure que l’on doit au décret du 30 mars 2016 mettant fin à l’utilisation des sacs plastiques d’une épaisseur de 50 microns et qui a pour ambition de réduire les impacts environnementaux. Même certains sacs avec des mentions comme « biodégradable », ou « oxo-biodégradable » ou « oxo-fragmentable » n’entreront pas dans la catégorie des sacs que l’on peut utiliser.
Les clients comprennent
« Nous avons préféré être des précurseurs et nous proposons déjà à notre clientèle le choix des sacs en papiers kraft ou plastiques. À échéance prévue nous supprimerons tous les sacs plastiques pour nos produits en vrac. La mesure est plutôt bien acceptée par notre clientèle qui en comprend les enjeux » confie Jean-François Marquenet, directeur d’une grande surface melunaise. Une cliente qui remplie son sac (en papier) de cerises bien mûres confirme. « Bon, c’est vrai que l’on a un peu l’appréhension au début que le sac en papier se troue mais finalement, compte tenu des retombées sur notre environnement, il faut le faire. C’est bien ».
Les sacs autorisés
Seront désormais autorisés en caisse, les sacs en plastiques épais comprenant un marquage « réutilisable » et ceux constitués à partir de matières naturelles comme le coton ou le jute. Pour les produits en vrac, les plastiques en matières bio-sourcées (à base de maïs, pomme de terre, canne à sucre, etc.) pourront être un substitut au papier, à partir d’un échéancier déjà prévu (30 % à partir du 1 janvier 2017. Ce chiffre devra atteindre 60 % en 2025). En fin de vie ces sacs peuvent être digérés par un composteur de jardin au même titre que les déchets verts.
En cas de non respect de la loi des sanctions pénales pourront êtres appliquées et peuvent aller jusqu’à une amende de 100 000 euros, une cessation d’activité ou même de l’emprisonnement. (code pénal de l’Environnement).
Edith Coste