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Le parc éolien inauguré et la première ferme permacole de la région annoncée

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Thomas Passedouet sera à la tête de la première ferme permacole de la région, située sur le terrain du parc éolien du Gâtinais. (© RSM77/Nicolas FILLON) -
Thomas Passedouet sera à la tête de la première ferme permacole de la région, située sur le terrain du parc éolien du Gâtinais. (© RSM77/Nicolas FILLON)

Six mois, c’est le temps qu’il aura fallu attendre entre sa mise en route et son inauguration : le parc éolien du Gâtinais, le plus grand d’Île-de-France et du Centre Val de Loire, a réuni vendredi 24 juin à Mondreville un parterre de personnalités politiques. En tête, Valérie Pécresse, présidente (LR) de la région Île-de-France, accompagnée de Chantal Jouanno, sénatrice et vice-présidente (UDI) à l’écologie et au développement durable, Anne Chain-Larché, sénatrice et vice-présidente (LR) en charge de la ruralité et de l’agriculture, mais également de Valérie Lacroute, députée-maire (LR) de Nemours.

22 000 foyers alimentés

Raccordé au réseau électrique national en novembre dernier grâce au déroulement de deux câbles haute tension parallèles sur plus de 15 km, le parc éolien du Gâtinais, porté par le producteur d’énergies renouvelables Akuo Energy, est composé de 12 éoliennes d’une puissance totale de 24 MW. Huit de ces grands moulins à vent des temps modernes de près de 80 m de haut sont dans le 77, en plein milieu des champs de betteraves : quatre à Mondreville, quatre à Gironville. Les quatre autres éoliennes sont plantées à Sceaux-du-Gâtinais (Loiret). De fabrication danoise, elles possèdent chacune trois pâles pour un rotor de 90 m de diamètre. Surtout, ces éoliennes alimentent en électricité 22 000 foyers, l’équivalent du bassin de vie de Nemours, à raison d’une production annuelle de 60 GW/h. De quoi représenter une réduction d’émission de CO2, équivalant à 4 260 tonnes par an. Un parc qui aura coûté près de 37 M€ pour son élaboration.

« C’est avec soulagement et fierté que ce parc éolien tourne enfin, souffle Patrick Chaussy, le maire de Mondreville. Il aura fallu neuf ans de procédures pour que le projet aboutisse. Pourtant, quel projet peut se targuer d’une aussi bonne prise en compte de son environnement et d’un si bon équilibre entre collectivités, avec quatre éoliennes par commune, toutes à plus d’un kilomètre des habitations ? Cette réalisation, au même titre que le photovoltaïque, la biomasse ou l’éthanol, montre que le monde rural est au fait même des problèmes écologiques que connaît actuellement notre planète. »

Le parc éolien du Gâtinais, « un projet exceptionnel et symbolique » pour Valérie Pécresse, qui ajoute : « Avec cette réalisation, nous doublons la capacité éolienne de l’Île-de-France ! Ce parc remplit à lui seul 7,5 % du schéma régional du climat de l’air et de l’énergie. Il faut savoir qu’aujourd’hui, l’éolien, c’est 0,1 % de la consommation en énergie de la région Île-de-France, contre 7,6 % pour le Centre Val de Loire. Nous avons du retard à rattraper. Mais ce dont je suis sûre, c’est que l’innovation, le progrès, la prospérité et la croissance dans le domaine des énergies renouvelables, elle viendra de la Seine-et-Marne. »

Permaculture

Mais cette inauguration du parc éolien a également permis d’annoncer un partenariat entre le groupe Carrefour et Akuo Energy pour le lancement, sur le terrain du parc éolien, d’une première ferme en Île-de-France basée sur la permaculture, système agricole inspiré de l’écologie naturelle. Objectif : accompagner financièrement sur trois ans l’installation d’un agriculteur ainsi que la montée en charge de son activité, pour permettre la vente de la production maraîchère biologique de la ferme dans les magasins Carrefour Bio de la région.

En charge de cette ferme baptisée Akuo du Gâtinais, alimentée donc par l’électricité des éoliennes, et également composée d’une activité d’élevage, on retrouve Thomas Passedouet, 44 ans. Se définissant comme un « paysculteur » agissant au sein d’une « coopérative » – dont la production commencera à porter ses fruits en 2017 -, ce coiffeur de métier, passionné de maraîchage, détaille : « L’idée, c’est de faire un potager traditionnel à l’échelle humaine, avec des cultures sur buttes, des serres, un verger, une forêt, un poulailler ainsi que d’autres animaux, des toilettes sèches… La permaculture, c’est une philosophie, une sorte d’agriculture durable. On n’a pas la prétention de donner des leçons de productions différentes. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas de faire pousser à tout prix, mais de comprendre comment arriver à du qualitatif et avec différentes variétés, en se servant davantage des éléments naturels sans user de pesticides, en enfouissant les déchets et les broyer plutôt que de les brûler… Il faut se souvenir de comment nos ancêtres opéraient par le passé pour obtenir de bons produits avec des méthodes qui ont été mises de côté par des soucis de rentabilité, et réfléchir à comment faire mieux pour satisfaire un maximum de gens. »

Une initiative qui a ravi Valérie Pécresse, laquelle en a profité pour annoncer l’arrivée en force des produits locaux et biologiques « dans toutes les cantines des collèges et lycées » de Seine-et-Marne pour « relancer une dynamique de circuits courts ». « Pour aller dans ce sens, nous devons rebooster le maraîchage et remettre en place une vraie filière de transformation pour l’élevage », a-t-elle déclaré.


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