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Festival Django-Reinhardt : un pari fou totalement réussi

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Calypso Rose, Ibrahim Maalouf ou encore Richard Bona (en haut, de g. à d.) ont enflammé le Bois d'Hyver lors du 37 festival Django Reinhardt. Le public, venu en masse, a plus qu'apprécié. -
Calypso Rose, Ibrahim Maalouf ou encore Richard Bona (en haut, de g. à d.) ont enflammé le Bois d'Hyver lors du 37 festival Django-Reinhardt. Le public, venu en masse, a plus qu'apprécié. -

Comme Cyrille Aimée, l’enfant de Samois, l’a demandé au public lors de sa sublime prestation et de son bel hommage à Samois symbolisé par son nouveau morceau « Samois à moi », ils sont à féliciter, tous ces bénévoles qui en à peine quinze jours ont réussi ce pari fou de déplacer le Festival Django Reinhardt à Fontainebleau, sur la prairie du Bois d’Hyver, le long du grand canal. Les applaudissements du public ont dû leur faire chaud au cœur.

Les festivités ont commencé avec intensité le premier soir, mecredi 22 juin, avec notamment pour palier à l’absence de dernière minute de Gary Clark Jr, une invitée surprise, Calypso Rose, légende vivante du calypso et de la soca, La doyenne de cette édition 2016 décidément surprenante jusqu’au bout, performeuse hors pair de 75 ans, a enflammé la grande scène, avant de laisser la place à un des fidèles du festival, Ibrahim Maalouf. Profitant de cette atmosphère déjà électrique, le trompettiste a enchaîné avec l’interprétation des titres enivrants de son album « Red and Black Light face à plus de 3 000 personnes en délire. Malgré ce changement de décor, c’est un record d’affluence pour une première soirée.

« On savait au vu de la programmation exceptionnelle que ce premier soir pourrait être un pic de fréquentation, les réservations confirmaient cette tendance. Je suis sûr que l’on aurait pu faire mieux encore », précisait Jean-Pierre Guyard, président heureux du festival.

Succès

Devant la scène au premier rang, les places étaient chères mais le bonheur d’être là pour Ibrahim Maalouf notamment. « Je viens de Versailles, je cherchais une date pour voir Ibrahim Maalouf et j’avoue que ce festival est magique, même si je ne connais pas le site habituel à Samois que j’espère pouvoir le découvrir l’année prochaine », confiait Maxime. Émilie, une habituée du festival, appréciait que l’événement soit maintenu : « Ce fut un soulagement ! Le cadre est magnifique et la capacité d’accueil plus importante qu’à Samois mais il nous manque les berges de l’île du Berceau, les péniches et ce charme indescriptible qui donne son identité à ce festival. »

Pendant ce temps-là, le festival Off a pris ses aises au cœur du village cher à Django. Cette annexe du grand festival organisé par le service culturel de la municipalité, est une vraie valeur ajoutée, surtout cette année, pour la commune orpheline de son festival et qui a bien besoin de ces sons de guitares jazzy, chez Manu ou encore aux Nuages Bleus, le gîte de Benjamin Briard…

Alchimie

L’alchimie a une nouvelle fois fonctionné et ce malgré ces conditions si particulières de mise en œuvre. « L’installation s’est déroulée sous des pluies battantes, rien ne nous aura été épargné. La commission de sécurité aura même mis en cause la viabilité du festival deux heures avant l’ouverture. C’est sur le fil du rasoir que nous avons pu entendre les premières notes… Le site est magnifique mais il reste que rien ne peu égaler le charme de l’île du Berceau qui nous manque » confie le président du festival.

Avec des artistes aux répertoires toujours aussi éclectiques, l’ouverture sur des univers musicaux différents fait du Festival Django Reinhardt un festival plein de modernité balayant tous les styles avec bonheur. Le groove et la belle sincérité de Richard Bona et l’explosivité de Shantel & Bucovina Club Orkestar ont éclairé une soirée du vendredi que le public voulait prolonger tout au long de la nuit… Ils en ont profité et ont remis le couvert samedi et dimanche sous une météo enfin clémente. Grégory Porter, le boss du jazz-soul, référence vocale mondiale et showman époustouflant fut à la hauteur des attentes d’un parterre de connaisseurs.

Et pour la dernière soirée, Monsieur Périné, groupe 100 % colombien pour un jazz manouche tropical complètement survolté, a clôturé le festival en beauté.


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