La semaine dernière les maires des communes non reconnues en état de catastrophe naturelle après les inondations ont reçu un courrier de la préfecture. « Ces dossiers n’ont pas été refusés mais ajournés en raison d’éléments trop généraux, en particulier hydrologiques, qui n’ont pas permis aux membres d’émettre un avis » , indique la préfecture, précisant : « Les dossiers ajournés par la commission interministérielle du 13 juin seront examinés le 19 juillet».
Pétition
Une situation que ne peuvent tolérer les élus. « On va travailler pour fournir les éléments qui nous sont demandés mais ce sont des éléments qui dépendent de l’Etat et que la préfecture peut avoir. On va le faire pour ne pas qu’ils disent que c’est de notre faute si nous ne sommes pas reconnus », explique Serge Rossière-Rollin, maire de Donnemarie-Dontilly. En parallèle, sa municipalité a lancé une pétition « Obtenir l’arrêté de « catastrophe naturelle » pour la ville de Donnemarie Dontilly » sur le site change.org.
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Incompréhension
En rendez-vous avec Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur, Christian Jacob, député de la 4e circonscription, dont dépend Donnemarie-Dontilly, est revenu sur la situation. « Le ministre m’a expliqué que la commission pouvait se réunir en permanence. Les communes peuvent être « arrêtées » sans conseil des ministres car une délibération le permet ». Un échange qui laisse l’élu dans l’incompréhension : « La sous-préfète de Provins s’est rendue sur place. Les maires ont fourni les éléments. La reconnaissance peut se faire en allant ».
Christian Jacob d’insister : « Je soutiens les maires. Il faut se mettre à leur place. Ils ont dû gérer le nettoyage, le relogement et là on leur demande de s’adresser à Météo France. Ce n’est pas leur boulot ! » Roger Denormandie, maire de Montigny-Lencoup, résume son sentiment : « Ils nous prennent pour les laquais de la République ».
Sébastien LATTANZIO