Du club de bridge de Melun, il ne reste pas grand-chose. Lors des inondations, la Seine a tout dévasté. Ordinateurs et appareils informatiques, cartes de jeu, appareils ménagers, tout a été noyé. À ce jour ne reste que des murs mouillés et cloqués, des squelettes de radiateurs muraux, un sol boueux à nettoyer… et les bras de tous ceux qui se sont attelés à l’ouvrage pour que tout puisse recommencer.
Les clubs solidaires
Le Club de Bridge de Melun devait recevoir le vendredi 10 juin, Patrick Grenthe, président de la FFB et champion du Monde de bridge, dans ses locaux.
Compte tenu des événements, c’est dans une salle de l’Espace Culturel Saint-Jean, que la réunion a pu avoir lieu en présence de tous les responsables des clubs locaux. « Le bridge est une grande famille », souligne Patrick Grenthe en s’adressant aux clubs de Vaux-le-Pénil, Cesson et Fontainebleau qui ont proposé de prêter du matériel au club de Melun pour qu’il puisse redémarrer ses activités. La FFB quant à elle avancera le reste. Tout ce qui manque. Mais il va falloir d’abord remettre le bâtiment en état !
Échec scolaire
À l’heure actuelle, 7 500 jeunes scolaires ont pu s’initier au bridge et 2 500 d’entre-eux ont décidé de continuer ce sport de l’esprit particulièrement adapté à la formation aux mathématiques. Une convention est sur le bureau du ministre de l’Éducation nationale et devrait être signée d’ici la fin du mois. Il est prouvé que 70 % de jeunes en échec scolaire ont« réappris à apprendre » grâce au bridge qui serait une matière de choix pour lutter contre l’inumérisme (lacune pour lire et compter). Il devrait devenir une nouvelle matière optionnelle au BAC. « Bonne chose pour éloigner les jeunes des jeux vidéos, rajeunir les équipes de bridgeurs et développer le transgénérationnel. » conclut Patrick Grenthe.