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Après les scènes nationales, vers une baisse des subventions pour Act Art ?

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Avec Act'Art, la cité de Gaston-Tunc, à Melun, avait laissé place à des graffitis éphémères avant démolition des immeubles.
Avec Act'Art, la cité de Gaston-Tunc, à Melun, avait laissé place à des graffitis éphémères avant démolition des immeubles.

Suppression du festival Hoptimum et de la soirée de présentation : pour Jean-Pierre Guérin, l’ex-président d’Act Art, l’organisme culturel du Département est en danger. Pour la nouvelle équipe, pas de quoi s’inquiéter. Alors dernier acte pour Act’Art ?

Permettre l’accès à la culture au plus grand nombre, telle est la vocation d’Act Art, outil culturel Seine-et-Marnais. Scènes rurales, spectacle vivant, festival de culture hip-hop, opération collège au cinéma : il s’agit d’amener la culture à travers tous les territoires, urbains et ruraux, et pour tous les publics. Mais la menace d’une coupe budgétaire pèserait sur la programmation.

Moins 80 000 €

Alors, sachant que la subvention du Département couvre 80 % des frais d’Act’Art, au total, l’organisme culturel du Département est-il en danger ? C’est en tout cas ce que pense Jean-Pierre Guérin (PS), conseiller municipal d’opposition au Mée-sur-Seine et ex-président d’Act’Art. « Après la réduction de 40 % de ses subventions aux scènes nationales, la nouvelle majorité du conseil départemental s’attaque désormais à Act’art », s’inquiète-t-il. Ce dernier craint, en effet, une baisse significative de 80 000 € qui, selon lui, imposerait l’abandon des territoires urbains. « C’est un véritable recul pour la diversité culturelle !, poursuit-il. Act’Art doit rester au service de tout le territoire. »

« Faire pareil avec moins de frais »

Un coup de rabot, qui ne serait pas encore définitif, selon Jean-Jacques Barbaux (LR), le président du Conseil départemental. « Il faut redéfinir notre politique culturelle, remarque-t-il. L’évolution du paysage législatif impose des changements. L’accent sera mis vers le monde scolaire en direction des écoles, des collèges et des lycées. Mais, pas d’inquiétude, Act’Art va perdurer. »

Sur l’arrêt d’Hoptimum, le festival hip-hop qui avait fêté ses dix ans l’an dernier : « Nous avons dû le suspendre pour le lancement, mais rien n’est définitif. Cela ne veut pas dire qu’il ne sera pas à nouveau programmé. »

Charges de personnels

Mais, pour Jean-Pierre Guérin, le Conseil départemental renonce bien à la diversité culturelle, sur fond de désaccord politique : « la nouvelle majorité a fait le choix de mettre plus d’argent sur l’agriculture au détriment de la culture. Un certain nombre de spectacles sera forcément supprimé. Qu’ils assument ! » Un spectacle coûte, en effet, 9 000 € environ. La majeure partie des charges incombant au personnel.

« Nous allons devoir nous ré-organiser, admet Patrick Septiers, vice-président du conseil départemental, en charge de la culture et du patrimoine et nouveau président d’Act Art. Mais il n’y a aucun doute quant à sa poursuite. Il s’agit d’en faire autant mais avec moins de frais généraux. » Pour ce faire, le Département cherche alors à diversifier les financements et réclame de l’aide de la part de l’État mais également de la Région. « Nous sommes en discussion, cela devrait se faire », dévoile le président qui assure que les zones urbaines, comme les zones rurales ne seront pas oubliées.


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