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Piqués à la seringue : jeu dangereux dans la cour de récré

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L'élève qui a piqué ses camarades a été exclue du collège -
L'élève qui a piqué ses camarades a été exclue du collège -

Le 2 juin, une élève de 6e s’est amusée à piquer cinq de ses camarades de classe pendant la récréation, dans un collège à Moissy-Cramayel. Bilan : les enfants ont été conduits à l’hôpital pour passer des examens. Les parents, en colère, ont décidé de porter plainte contre la fillette. Explications.

C’est un phénomène de société qui inquiète beaucoup de parents. Jeu du foulard, de la canette ou de la tomate : ils sont déjà répandus dans les cours d’écoles. Alors, piquer ses camarades avec une seringue est-il en passe de devenir la nouvelle distraction à la mode dans les cours de récréation ?

C’est, en tout cas, ce qu’il s’est produit, jeudi 2 juin, dans un collège de Moissy-Cramayel. Une élève de 6e a touché cinq de ses camarades de classe. Bilan : les enfants piqués ont été conduits à l’hôpital de Melun pour y subir des premiers examens HIV et hépathiques. Des premiers tests qui se sont révélés négatifs.

Un mois de bi-thérapie

Son enfant fait partie des victimes. Et cette mère de famille qui préfère garder l’anonymat ne décolère pas. « Il (elle) a senti une piqûre pendant la récréation mais n’a pas réagi tout de suite. Les enfants n’ont pas le réflexe. Ils ne sont pas de la génération sida, comme nous. C’est quand Camille* a enlevé son manteau, qu’il (elle) s’est aperçu(e) de la tâche de sang son sur sweat, raconte-t-elle. Il (elle) s’est mis(e) à pleurer. » Quatre autres élèves constatent ces mêmes tâches de sang et l’auteur de la « blague » est rapidement dénoncée par des témoins. Camille* est aujourd’hui sous bi-thérapie pendant un mois, avec des comprimés à prendre matin et soir. « Les effets secondaires font peur », continue sa mère.

« Des proportions démesurées »

« C’est une connerie de gosses », relativise la mère de l’élève incriminée. Cette dernière juge la réaction des parents disproportionnée. « Cette histoire prend des proportions démesurées. Ma fille a fait une bêtise pensant rigoler, admet-elle. Mais ça a pris une ampleur dramatique puisqu’en plus d’être renvoyée du collège, elle va devoir être suivie psychologiquement et comparaître devant un juge… à 12 ans ! »

D’après un sondage YouGov de 2014 pour l’association SOS Benjamin, 10% des enfants âgés de 10 à 17 ans auraient déjà pratiqué un jeu dangereux et 36% des élèves y seraient exposés.

Mais, pour la mère d’une des cinq victimes, plus qu’un jeu, c’est un geste violent qu’il faut sévèrement punir. Et ce, jusqu’au procès. « À 12 ans, on sait bien que piquer une personne avec une seringue représente un danger, analyse-t-elle. Il faut que la fillette et ses parents prennent conscience de la gravité de la situation. D’autant qu’on ne sait toujours pas d’où venait la seringue. Les versions changent tout le temps. » Et de poursuivre : « Les élèves piqués ont réalisé ce qu’il se passait lorsqu’on s’est retrouvé au commissariat de Moissy-Cramayel pour porter plainte. »

Camille*, comme ses autres camarades, devra passer d’autres examens médicaux dans deux mois. « Peut-être que nous découvririons alors qu’ils ont attrapé une hépatite, s’inquiètent les parents. »

Un conseil de discipline, prévu le jeudi 23 juin, devrait définitivement acter l’exclusion de la fillette mise en cause. Contacté, le principal du collège, sous droit de réserve, n’a pas souhaité s’exprimer.

*Le prénom a été modifié


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