Le graffeur de 26 ans Fabien, surnommé Oreak, comparaissait jeudi 19 mai au tribunal correctionnel de Melun pour « destruction de bien destiné à l’utilité ou la décoration publique en récidive » et « entrée dans l’enceinte du chemin de fer ou sortie par une issue non affectée à cet usage ».
De mai 2011 à avril 2013, il aurait, selon la SNCF, signé 2000 tags sur les rames et les murs des gares du RER E entre Paris et Tournan-en-Brie. Le procureur, qui a retenu 33 faits, avait requis quatre mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve, avec obligation d’indemniser la SNCF.
Celle-ci réclamait la somme colossale de 631 000 € de dommages et intérêts.
Je peux envisager l’avenir sereinement
La justice l’a condamné à payer 8 200 euros de dommages et intérêts et à six mois de prison avec sursis.
Aujourd’hui, Fabien est directeur artistique à Paris. Il fait de l’illustration, de l’infographie et du web design, une profession qui « lui permet de vivre de cette nouvelle passion ». Cette décision de justice est donc un vrai soulagement : « Le tribunal a entendu ma défense, je peux enfin envisager l’avenir sereinement sans craindre d’être endetté à vie. C’est une somme que je vais pouvoir payer, et seulement après je pourrais définitivement tourner la page. »
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