Si le quai hippolyte-Rossignol, entre Melun et Dammarie-lès-Lys, a été rouvert à la circulation, les habitants ont été particulièrement touchés par les inondations. Mardi dernier, des élus melunais et Jean-Luc Marx, le préfet de Seine-et-Marne, sont allés à leur rencontre en marge de l’opération de nettoyage réalisée par les militaires de la Formisc.
Dégâts considérables
Parmi les sinistrés, Dominique Sacco a été particulièrement touché. Sa maison et celle de son voisin, ont été totalement inondées par la crue de la Seine. « Nos habitations ont été construites après la crue de 1982 mais elles sont au ras du sol. Résultat : nous avions 80 cm d’eau et les dégâts sont considérables », soupire-t-il. Le constat est identique pour Jean-Marie Menassier, dont la maison est située sur le même terrain.
« On ne comprend pas comment les permis de construire ont pu être délivrés » soupirent-ils, préférant même être expropriés pour ne pas avoir à subir une nouvelle montée des eaux. « On ne va pas se remettre comme ça d’une telle crue, on ne dormira jamais plus sur nos deux oreilles dès qu’il commencera à pleuvoir », confient-ils. Depuis que l’eau s’est retirée, ces deux habitants sont comme les autres riverains du quai : « On constate les dégâts, on nettoie mais cela s’annonce très long. »
Conseil de quartier ?
Globalement, les habitants saluent le travail de la municipalité face à cette situation extraordinaire. « Nous avons été pris en charge et évacués mais on se sent vraiment à l’écart du reste de la ville, comme si nous ne faisions pas partie de Melun », soupire un habitant. Pour Fatima Zreik, dont la maison a également été inondée, « cette crue doit permettre de mettre en avant les autres problématiques que rencontrent les habitants au quotidien » de ce secteur de Melun.
« Les élus sont venus nous voir, nous avons discuté mais il ne faut pas que cela reste des mots et c’est vraiment un appel à l’aide », insiste-t-elle. En ligne de mire par exemple, la vitesse des automobilistes ou encore le manque de vitalité de ce secteur. « Nous réfléchissions à la création d’un conseil de quartier à l’avenir afin de mieux faire entendre notre voix ».
Réflexion globale
« Nous n’oublions aucun quartier de Melun », a répondu Brigitte Tixier, adjointe au maire de Melun, aux riverains lors du déplacement. « Cette initiative de création d’un conseil de quartier est une bonne chose qui permettrait de faire remonter les problématiques. »
En substance, les riverains demandent une réflexion globale sur l’aménagement de ce quartier. « Nous voulons juste que la situation s’améliore dans ce secteur », concluent-ils. Avant de se remettre au nettoyage de leurs maisons.