Les riverains du chemin de halage se seraient bien passés de cette évacuation. Le 31 mai au soir lorsque la municipalité et des agents de l’entreprise de transport sont venus leurs demandés de quitter leurs logements ou leurs péniches, ce n’était pas trop la montée de la Seine qui était en cause, mais bien la fragilité de la butte surplombant la voie ferrée.
« On nous a dit qu’il fallait partir, que la situation était dangereuse », témoigne un riverain.
« En voyant des agents de la SNCF sur les voies la semaine précédente, on se doutait qu’il se passait quelque chose. » Les premiers camions sont d’ailleurs arrivés sur le site avant même les évacuations.
Reprise du trafic
Selon des techniciens, une poche d’eau et de glaise s’était formée sous la surface du coteau et menaçait de rompre. Guillaume Pépy, le président de la SNCF s’est d’ailleurs rendu sur place.
Lors de sa venue, il a précisé que les glissements avaient occasionné des ‘fractures’ du sol, obligeant à déblayer 50 000 tonnes de gravats, avec une importante mobilisation humaine.
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Quant à la cause, certains évoquent « la vétusté des lignes et le manque d’entretien des abords » ou encore « l’urbanisation » et des «problèmes d’évacuations des eaux de pluie ».
Mais pour la majorité des riverains, la priorité reste la sécurisation de la colline et une reprise de la liaison entre Corbeil-Essonnes et Melun, qui doit justement intervenir ce lundi.
Interrogée, la SNCF n’a pour le moment pas répondu à nos sollicitations.