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Les dégâts ont été limités

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Les billes de liège à la surface de l'eau ne laissent rien présager de bon pour le terrain de rugby.
Les billes de liège à la surface de l'eau ne laissent rien présager de bon pour le terrain de rugby.

Mardi dernier, la fausse rivière affichait un visage proche du débordement. Une situation qu’elle n’a fort heureusement pas atteinte. Véritable tampon de canalisation de la Voulzie et du Durteint qui traverse la ville basse, la fausse rivière créée à la fin du 17e siècle a eu son rôle au 21e siècle.

Ouvertures de vannes

« Provins, par définition, est une ville construite sur des marais. Nous avons quatre vannes sur le Durteint. Avec le syndicat de la Voulzie, on joue beaucoup sur les ouvertures ce qui a permis d’éviter que la fausse rivière ne déborde », explique Olivier Lavenka, adjoint en charge de l’urbanisme. Une situation qui a pu être maîtrisée mais l’élu a bien conscience que le ciel a été clément : « Lorsque l’eau monte, on ne peut rien faire d’autre que subir. Cela a tenu parce que cela devait tenir. Si la quantité d’eau avait été supérieure… » L’élu de souligner le travail des anciens : « On ne peut pas faire 100 m en ville basse sans un cours d’eau. Cela relève du miracle qu’il y ait un tel flux d’eau sans avoir de débordement. Le réseau hydraulique a été bien pensé. Les anciens ont bien travaillé ».

Maison rehaussée

Une situation maintenue sur la fausse rivière mais ses abords ont tout de même été touchés. Jean-Marie et Françoise habitent le long du boulevard d’Aligre. Ils n’ont pu éviter l’inondation : « J’ai 10-15 cm d’eau dans mon atelier. Un de mes voisins a 20 cm d’eau dans sa maison. Il faut remercier l’Abbé d’Aligre d’avoir creusé la fausse rivière », confie le riverain. Une inondation limitée qu’il doit aussi à sa prévoyance : « Il y a quelques années, nous avons rehaussé notre maison d’une vingtaine de centimètres ». Grâce à cela, pour cette fois ils ont eu les pieds au sec mais les désagréments n’ont pu être évités : « Notre fausse sceptique est noyée. Nous n’avons pas de tout à l’égout donc place au système D pour les toilettes et se laver ».

Craintes pour le terrain de rugby

La dernière inondation d’importance remonte au 8 août 1988 comme se le rappelle Hervé Patron, adjoint à la sécurité. Contenue, l’inondation a toutefois fait des dégâts en inondant le chemin des coutils et surtout le terrain synthétique de rugby. Les copeaux de liège ont quitté le sol pour flotter à la surface de l’eau. Les canards ont remplacé les rugbymen et le terrain laisse apparaître des poches d’eaux qui ne laissent rien présager de bon pour la suite. « On découvrira le résultat une fois que l’eau sera repartie », constate simplement Olivier Lavenka.

Fossé des remparts

Autre point touché par les intempéries, les remparts. Une partie, sur deux mètres de large, du fossé des remparts a glissé. Un géomètre est intervenu en fin de semaine dernière et cette partie des douves va être sécurisée à quelques jours des Médiévales : « Le géomètre est intervenu pour mesurer la vulnérabilité du site. Dans l’attente du rapport définitif, il y a une interdiction de circulation pour les automobilistes. Nous mettons en place un périmètre de sécurité dans les fossés des Remparts pour la sécurité des campements pendant les Médiévales. Sur la route, en surplomb, il y a la mise en place de barrières pour que les piétons puissent passer sur la gauche, permettant ainsi de maintenir l’accès au cimetière », explique Olivier Lavenka.

La fausse rivière n’était pas loin de sa limite mardi. Le chemin des coutils a été fermé à la circulation. Les billes de liège à la surface ne laissent rien présager de bon pour le terrain de rugby. Une bande de deux mètres de large s’est éboulée sur le fossé des remparts.

Sébastien LATTANZIO

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