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Les commerçants sinistrés retroussent leurs manches

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Le patron du bar restaurant La route bleue, dimanche, en train de tout jeter -
Le patron du bar restaurant La route bleue, ce dimanche, en train de tout jeter

Nemours, dimanche 5 juin, dans la matinée. Seules quelques maisons toujours inondées à l’entrée de la ville laissent deviner l’ampleur de la crue qui s’est abattue sur elle durant la semaine.

La rue de Paris, l’une des artères principales de la commune, est quasi déserte et enfin asséchée. Alors que les détritus s’amoncellent devant les façades, plusieurs commerçants retroussent leurs manches pour vider leurs boutiques saccagées par les eaux.

Bar-restaurant

«  Je suis en train de tout jeter, déclare Florian Martin, patron du bar-restaurant La route bleue. J’ai eu de l’eau jusqu’à mi-poitrine et tout l’intérieur est à refaire. Les parquets et les murs sont détruits, tout comme le matériel de cuisine. Le temps de sécher les murs plus les huit semaines de travaux prévus, je ne serai pas rouvert avant septembre ».

Depuis que l’eau est redescendue, les rats ont envahi l’établissement et le commerçant a prévu une dératisation avec un établissement spécialisé ce lundi.

« J’ai de la chance car j’ai une assurance réactive, relativise cependant le Florian Martin. Mais pour la ville, où le commerce ne marchait déjà pas bien, c’est catastrophique. Moi-même, j’ai déjà subi deux redressements de l’Urssaf et je ne sais pas si je vais pouvoir m’en relever ».

La cave de Nemours

À quelques pas de là, une quarantaine de bénévoles aident le patron de la Cave de Nemours à vider son établissement, où règne une odeur de fuel et d’égouts. Les palettes sont imbibées, tout l’ameublement a été détruit. Le vin qui séjournait dans les cuves a été pollué. Et plus de la moitié des bouteilles ont baigné dans l’eau et ont perdu leurs étiquettes. «  Le courant était tellement fort qu’une palette avec des bouteilles a été soulevée, souligne l’un des déménageurs de fortune.

«  Une bonne partie du stock est fichue, déplore le caviste, Martial Gauthier. Le temps d’assainir, de réameubler et de réapprovisionner la boutique, il faudra compter au moins six semaines. Il me faut une somme d’au moins 150 000 €. Mais il faut trouver un accord avec les assurances car si elles ne sont pas réactives, on va droit dans le mur ! »

Agnès GAUDICHON-BRAÏK

La cave de Nemours, sinistrée, en plein déménagement sur le trottoir
La Cave de Nemours, sinistrée, en plein déménagement sur le trottoir

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