Ça sonne comme une certaine chanson de Patrick Bruel. Sauf qu’ils ne s’étaient pas donné rendez-vous, il y a dix ans. À la première rencontre qu’ils ont organisée en 2007, ça faisait 50 ans qu’ils ne s’étaient pas vus. Autant dire que, ce jour-là, chacun y était allé de sa larmichette avant de se tomber dans les bras.
« C’est bizarre de revenir »
Les copains d’avant étaient donc à nouveau réunis à leur ancienne école, du 54 rue de Paris, à Lieusaint, samedi 28 mai. Histoire de rallumer, le temps d’une journée, les feux du passé.
Merci internet !
« Ca me paraissait plus grand quand j’étais petit ». « Le tableau noir était positionné ici, près de la porte et mon bureau était au milieu de la classe ». « Ca fait tout de même bizarre de revenir ». Il faut dire que les lieux ont bien changé. Aujourd’hui, le bâtiment accueille une salle paroissiale. À l’époque, c’était l’école des garçons. Lieusaint ne comptait pas plus de 700 habitants. Dans la petite cour de récréation, 29 gamins en culotte courte donnaient du fil à retordre à la maîtresse et s’affrontaient à coups de courses en sacs et autres jeux de billes. Et puis, le temps a passé. Les chemins se sont séparés. Mais les souvenirs sont restés.
L’idée de rassembler les anciens camarades de classe trottait depuis plusieurs années dans la tête d’André Ziarovski, 71 ans. Ce dernier avait précieusement conservé une vieille photo de classe, presque pas jaunie, au fond d’un tiroir. Alors, quand il reçoit l’appel surprise de Robert Martin, un ancien copain, les deux ex-compères se mettent en quête de retrouver les autres écoliers, grâce à la magie d’internet. « Certains étaient décédés, raconte André Ziarovski, et deux n’ont jamais été retrouvés. Cela nous a pris deux ans de réunir tout le monde à notre première rencontre en 2007. Même la maîtresse était venue. » Aujourd’hui âgée de 82 ans, Madame Denisot n’a pas pu être de la partie, victime d’un malaise cardiaque.
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