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L’exercice n’est pas passé inaperçu, mardi dernier au niveau de la Seine, près de Melun. Un appareil de la base aérienne de sécurité civile de Marignane (13) a réalisé une manœuvre exceptionnelle afin de repérer des lieux possibles d’écopage d’eau pour des incendies importants ou situés dans des lieux inaccessibles.
Deux sites
« Il y a de plus en plus de feux de forêts dans la zone nord du pays et pourtant il n’y avait jusqu’alors pas de zone répertoriée pour qu’un avion de ce type puisse récupérer un tel volume », indique le capitaine Pierre Cluzel, référent aéronautique au Sdis 77 (service départemental d’incendie et de secours.
C’est désormais chose faite puisque le Canadair CL 415 – nom de code Pélican – a réalisé deux manœuvres d’écopage puis de largage d’eau sur la Seine ; la première entre Livry-sur-Seine et La Rochette et la seconde entre Chartrettes et Bois-le-Roi. Des zones qui répondaient aux critères précis pour « réceptionner » l’avion.
« Ce type d’appareil a besoin d’une surface de 2 km de longueur, de 50 mètres de large et de 2 mètres de profondeur pour réaliser la manœuvre », poursuit le pompier seine-et-marnais. En seulement douze secondes, le Canadair écope quelque 6 000 litres d’eau pour ensuite se rendre sur un incendie.
Dans le cadre de l’exercice, les pilotes du Pélican ont cette fois-ci largué l’eau au-dessus du fleuve mais ont retenu les deux sites en cas de besoin de ravitaillement à l’avenir. Ces opérations seront alors encadrées par des équipes spécialisées de plongeur du département afin de sécuriser la zone.
En forêt de Fontainebleau
Une fois l’exercice terminé, le Pélican a mis le cap sur l’aérodrome de Melun-Villaroche. L’équipage a pu échanger avec les pompiers spécialisés pour planifier les rôles afin de garantir une totale sécurité lors des opérations d’écopage. « Je n’étais pas en service à l’époque mais les pompiers seine-et-marnais gardent en mémoire un important incendie dans la forêt de Poligny en 2003 », commente le pompier.
Le déploiement d’un appareil de ce type aurait alors facilité la tâche des pompiers sur le terrain. L’avion a mis environ 2 h 30 pour rejoindre la Seine-et-Marne mais pourrait également servir à d’autres sites.
« On pense bien sûr à la forêt de Fontainebleau pour le risque d’incendie », conclut le capitaine Pierre Cluzel. « Mais la protection civile pourrait aussi intervenir à proximité comme dans le Loiret, l’Essonne ou encore la forêt de Compiègne, dans l’Oise. »
Julien VAN CAEYSEELE et Bernard HUP
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