« On n’avait jamais vu ça à Voulx ! » Les habitants du village sont encore un peu sonnés après la violente bagarre qui a émaillé la commune aux alentours de 19 h 30 ce samedi 23 avril et au cours de laquelle une trentaine d’individus se sont affrontés à coups de battes de baseball, barres de fer et clés à molette.
La rixe opposait des jeunes de Voulx à d’autres de Chéroy (Yonne), un village voisin de 10 km. Bilan : plusieurs blessés légers. « Pour le moment, on n’arrive pas à connaître le mobile de la bagarre, c’est très confus, commente le procureur de Fontainebleau Guillaume Lescaux, alors que la gendarmerie, en charge de l’enquête, n’a pour l’instant interpellé personne. Les pistes concernant des histoires de copines ou de football ont été abandonnées. »
Un vrai carton
Selon plusieurs témoins qui ont assisté aux affrontements, une « histoire de regards » entre les deux camps serait à l’origine du différend, déclaré un peu plus tôt dans la journée à Chéroy. Nicolas, cuisinier au Relais du Berry, un bar-brasserie-restaurant situé au 13 Grande Rue, l’avenue principale et commerçante du village, était aux premières loges. Il raconte : « Deux véhicules se poursuivaient dans les rues de Voulx en roulant à fond. Le premier, avec à l’intérieur deux jeunes de chez nous, était coursé par le second, occupé par trois autres jeunes, cette fois de Chéroy. La première voiture a stoppé net au niveau du restaurant, bloquée par la circulation. C’est là qu’elle a été percutée à l’arrière par la deuxième voiture. Un vrai carton avec un boucan du tonnerre. Les jeunes de Voulx sont sortis de leur véhicule, comme ceux de Chéroy. » Et c’est là que la bagarre débute.
Battes de baseball, clés à molette et barres de fer
« Ils se mettaient dessus à coups de pied, de battes de baseball, de clés à molette et de barres de fer, tout ce qui leur passait par la main pour se foutre sur la gueule, poursuit Nicolas. Le conducteur du premier véhicule a rapidement été mis à terre, la tête en sang. Il s’est fait massacrer. Par la suite, son ami a réussi à le remettre dans le véhicule, et ils sont repartis par le sens interdit rue de la Berle. On aurait dit une scène de guerre urbaine. Il y avait vraiment de la haine dans ces affrontements entre jeunes qui avaient à peine la vingtaine. Ma femme a également tout vu, et aujourd’hui encore, elle ne s’en est pas remise. »
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