Quelles sont, selon vous, les solutions pour maintenir un commerce de proximité actif ?
Pour prendre le cas de Melun, je pense qu’il faut établir un vrai plan de communication afin de donner une nouvelle image de notre centre-ville qui décline alors qu’il est censé être le joyau de l’attractivité. Nous devons nous appuyer sur l’authenticité de notre centre-ville et son aspect historique pour faire changer la perception des gens.
Quelles sont les idées reçues ?
Le stationnement ! On peut se garer à Melun et les parkings ne sont jamais dans le centre-ville, les clients peuvent y stationner. Par ailleurs, des offres sont proposées comme 30 minutes gratuites dans l’hyper-centre ou encore les commerçants qui offrent une heure de stationnement aux clients. Enfin, le premier samedi de chaque mois, les parkings sont gratuits de 14 heures à 19 heures. Il faut développer la communication pour que les clients viennent nous voir.
Le problème de circulation est souvent évoqué.
C’est le plan de circulation qui est obsolète. Il était peut-être bon il y a 30 ans mais maintenant les gens s’y perdent avec tous les sens interdits du centre-ville. Une idée pourrait par exemple être la mise en place d’un double sens de circulation sur les ponts de la Seine. Cela permettrait un accès multimodal aux piétons, vélos, voitures et bus dans les deux sens. Mais si le tracé du Tzen 2 est entériné alors le plan de circulation ne bougera plus (l’association a interjeté appel de la décision du tribunal administratif sur le sujet, ndlr). Ce double-sens de circulation permettrait de dynamiser le centre-ville.
Quelles sont vos idées pour dynamiser le commerce melunais ?
Le soutien des commerçants par la ville est une nécessité. Un élément me semble fondamental : il faut des familles en centre-ville. Dans le cadre de la requalification, il faut aussi penser à des logements de grandes tailles car ce sont les familles qui sont potentiellement des clients. Il faut aussi des initiatives originales de notre part mais aussi des élus. En 2015 nous avons lancé des chèques cadeaux « J’aime ma ville » qui peuvent être dépensés dans nos commerces : c’est un retour à l’économie locale. Pourquoi pas ne pas créer un « drive » des commerçants de Melun ? À l’image de l’initiative du Drive fermier de la chambre d’agriculture. Il pourrait être implanté à la gare ou dans le centre-ville pour un site mutualisé des commerces melunais.
Retrouvez notre dossier complet sur les commerces de centre-ville dans La République de Seine-et-Marne du lundi 25 avril