« Je suis très en colère. Il n’y a plus aucun respect pour les personnes âgées, considérées comme du simple mobilier ». Michel Merlaud, le président du Conseil de Vie Sociale (CVS) de l’Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de l’hôpital de Nemours, qui dispose actuellement de 38 lits, en a « gros sur le cœur ». C’est mardi 22 mars, lors d’une réunion du CVS, instance d’expression des résidents et de leurs familles faisant office d’organisme consultatif sur toutes les questions relatives à la vie dans l’établissement (organisation intérieure, vie quotidienne, activités et animations, services thérapeutiques, projets de travaux et d’équipements, tarifs, etc.), que la fermeture de l’Ehpad lui a été annoncée par Nathalie Horn, directrice déléguée du CH nemourien.
Inquiétudes des familles
« Il nous a été expliqué que l’Ehpad devrait fermer le 1er juillet prochain, raconte Michel Merlaud, dont la belle-mère de 84 ans, atteinte de la maladie d’Alzheimer, réside au Rocher Vert. La raison invoquée par la direction, c’est le manque de médecins en gériatrie. C’est une situation qui existe depuis quelques années, mais jamais ça n’avait empêché le fonctionnement de l’Ehpad ! Certes, des rumeurs faisaient état depuis un moment d’une fermeture à venir de l’établissement, mais jamais nous ne pensions que cela serait aussi imminent, ce fut un vrai choc ! »
Pour Michel Merlaud se pose alors « un grave problème » : comment et où reloger en si peu de temps tous les résidents ? « Les conséquences pourraient s’avérer dramatiques, poursuit le retraité de 65 ans. Chez les personnes fragilisées par les troubles de démence, un tel déménagement du lieu de vie, presque au dernier moment, peut entraîner une perte totale de repères et une dégradation significative de la santé. J’ai peur pour les résidents et notamment ma belle-mère, qui est habituée à sa chambre, à sa voisine et au personnel avec qui elle a lié des relations humaines très fortes à tel point qu’elle considère le Rocher Vert comme sa maison. »
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