« Devenir sapeur-pompier volontaire, c’est avant tout la possibilité de s’investir et de s’engager au service de la population. Il faut avoir l’envie de rendre service ». C’est en ces quelques mots que le lieutenant Philippe Trottier, chef du centre d’incendie et de secours de Rozay-en-Brie, résume l’essence de son métier.
En tout, ce centre compte 50 sapeurs-pompiers (12 professionnels et 38 volontaires) qui interviennent régulièrement sur les dix communes du secteur (Rozay, Courpalay, Courtomer, Bernay-Vilbert, Lumigny-Nesles-Ormeaux, Pézarches, Touquin, Le Plessis-Feu-Aussoux, La Chapelle-Iger et Voinsles).
« Nous recherchons actuellement à engager des volontaires, poursuit le lieutenant. Les qualités requises sont simples : il faut avoir entre 18 et 49 ans, aimer la vie en collectivité et disposer d’un peu de temps libre. Idéalement, il faut pouvoir consacrer 48 heures par mois à la caserne. Le sport n’est plus éliminatoire. Quelqu’un qui n’a pas l’impression d’avoir une condition physique mais qui a du temps et de la volonté, ça suffit. Nous pouvons après le mettre à niveau en le tirant vers le haut ». Et d’ajouter : « Ce n’est pas un métier d’homme. Nous avons huit femmes à Rozay, et elles ne sont pas moins performantes que leurs collègues masculins. D’autant que les épreuves d’admission sont adaptées au sexe. »
Diverses formations
Après son intégration au sein de la caserne, le nouveau venu doit ensuite suivre diverses formations de secourisme aux personnes (10 jours), d’aptitude incendie (15 jours) et d’opérations diverses. Ces formations doivent se faire en un bloc pour chaque sur une période maximale de trois ans. « Il faut, au bout d’une année, qu’un nouveau sapeur-pompier volontaire puisse monter en ambulance », explique Philippe Trottier avant d’assurer « qu’il n’y a pas de différence entre un professionnel et un volontaire, les deux remplissent les mêmes missions. »
En 2015, le centre d’incendie et de secours de Rozay a réalisé 885 interventions, alors que le chiffre moyen se situe habituellement en 900 et 1 000. « On ne va pas s’en plaindre, détaille le lieutenant. Moins de sorties c’est aussi moins de victimes. »
“Rozay, une zone très accidentogène”
Le chef de centre assure que « le secteur de Rozay est une zone très accidentogène », avec la RN4, la RN36 et tout le réseau secondaire. « Nous avons une à deux désincarcération de véhicule par an, ce qui est beaucoup », assure-t-il. Récemment, d’ailleurs, les pompiers ont dû faire face à un accident de voiture meurtrier où une fillette de sept ans y a laissé la vie. Autre spécificité du centre de Rozay : la capture d’animaux, du chien aux serpents et autres animaux exotiques. En 2015, 38 opérations de ce genre ont ainsi été effectuées.
Pierre CHOISNET
Pour devenir sapeur-pompier volontaire, contactez le 01 64 25 01 30 ou se rendre directement au centre de Rozay, au 19, rue Arthur-Rimbaud.