Avec le départ de Christiane Taubira du ministère de la Justice, Jean-Claude Mignon persiste et signe. Lors des questions au Gouvernement, mi-février, le député seine-et-marnais (LR) a renouvelé son vœu de voir le centre de détention de Melun quitter l’île Saint-Étienne pour favoriser le développement universitaire. Une question adressée à Jean-Jacques Urvoas, le nouveau garde des Sceaux, mais qui n’était pas présent lors de la séance.
Chancellerie
En son absence, Clotilde Valter, secrétaire d’État rattachée à la ministre du Travail lui a répondu que « le centre de détention de Melun n’est appelé à fermer ni à court ni à moyen terme. Le garde des Sceaux et la Chancellerie veilleront de près à l’entretien de ses locaux et à son fonctionnement. » Une réponse qui ne satisfait pas le député qui a adressé par courrier sa proposition à la place Vendôme.
« Je suis conscient de manque de place de prison en France, insiste-t-il. Je ne demande pas la fermeture mais un déplacement de l’établissement de l’île Saint-Étienne, surface foncière qui pourrait être mieux exploitée et former un ensemble plus cohérent. » Pour l’ancien maire de Dammarie-lès-Lys, une délocalisation permettrait d’envisager « la création d’un véritable campus universitaire avec des logements étudiants. »
« Arlésienne »
La question de la fermeture de la prison de Melun fait figure d’arlésienne, rythmée par la succession des derniers ministres de la Justice. « Michèle Alliot-Marie et Michel Mercier (anciens gardes des Sceaux sous la présidence de Nicolas Sarkozy, ndlr) m’avaient signifié un accord de principe pour un déplacement », insiste Jean-Claude Mignon. Mais Christiane Taubira avait tranché la question en refusant la fermeture de la « prison de Melun ».