La République de Seine-et-Marne : comment la ville s’est-elle retrouvée en arrêté de carence ?
Éric Bonnomet : A la suite d’un non-respect du nombre de constructions de logements sociaux par rapport aux objectifs imposées par l’État. Nous avions fait 24 logements sur les 27 prévus. Du coup j’ai été convoqué avec 7 autres édiles devant une commission présidée par la préfète de l’époque pour nous justifier. Un arrêté de carence avait été notifié aux huit maires mais Pringy était la seule ville à ne pas avoir de pénalités financières.
Quels sont les impacts sur les projets et les finances municipales ?
Ils sont multiples. Nous avions perdons toutes les prérogatives sur l’urbanisme local au profit de l’État qui nous imposait un seuil de 50 % de logements sociaux par programme. Nous n’avions plus le droit de préemption, rebasculé au préfet, qui ne peut s’en servir que pour construire des logements sociaux. Par exemple, pour racheter l’ancien restaurant, face à la mairie, nous avons dû passer par une adjudication aux enchères. Nous avons aussi eu un malus quant aux subventions que nous pouvions demander : des projets ont dû être mis en stand-by.
Lire aussi : au village, les détenus sont des habitants comme les autres…
Comment l’arrêté a-t-il été levé ?
Cela a pris 15 mois avant d’avoir cette décision favorable, avec de multiples rendez-vous avec le préfet. J’ai proposé un pacte « donnant-donnant » en mettant en avant les projets locaux d’urbanisme. Jean-Luc Marx a été compréhensif et la mise en place du contrat de mixité sociale a permis de renégocier l’arrêté en mettant en avant les 17 logements sociaux qui seront construits avenue de Fontainebleau.
Comment se présente l’avenir ?
Très bien. Le projet de L’Orme Brisé – qui a aussi joué un rôle dans le levé de l’arrêté – verra les premiers travaux de viabilisation commencer cet été. Par ailleurs, avec la levée de l’arrêté, Pringy est éligible à la subvention des « maires bâtisseurs », au regard des différents programmes immobiliers mis en route, elle devrait être approximativement de 600 000 euros soit près de 10 % du pôle scolaire. Une manne qui permettra de ne pas impacter les impôts de la commune.