La République de Seine-et-Marne : Comment se sont noués les premiers contacts avec la Fnac
Frédéric Marion : Ça a commencé le jour où je me suis rendu au tribunal de commerce pour entériner la liquidation judiciaire de ma librairie, le 15 mai. C’était un matin. L’après-midi, je suis allé sur le chantier du centre commercial des Coquelicots, qui devait ouvrir en octobre, pour savoir qui allait tenir les rennes de la Fnac qui allait s’installer dans la galerie marchande, pour savoir s’il y avait un poste là-bas pour moi. Au départ, je pensais que c’était un magasin dit « intégré », mais par la suite, j’ai appris que c’était Richard Doyen, le propriétaire des Coquelicots, qui prenait la franchise. Mon rendez-vous avec lui s’est très bien passé. Nous avions un intérêt commun à travailler ensemble. Et quelques mois plus tard, me voilà propulsé directeur du magasin ! Moi qui expliquais en mai, alors que je ne savais pas ce que j’allais devenir, que mon seul maigre lot de consolation était de savoir que la Fnac allait ouvrir et ne laisserait pas les Nemouriens orphelins car une ville sans librairie perdait un peu de son âme. Quel clin d’œil !
Travailler à la Fnac, ça représente quoi pour vous ?
Il faut savoir que la librairie Marion appartenait à mes parents jadis, avant que je reprenne le fonds de commerce en 1989. J’ai donc vécu dans cet univers pendant mon enfance, je suis quasiment né dedans, et n’avais donc pas besoin d’aller visiter d’autres librairies pendant mon temps libre car j’avais déjà tout sous la main. Et la première fois que je suis rentré dans un magasin avec des livres à l’intérieur autre que la librairie Marion, c’était la Fnac des Halles, à Paris, dans les années 80. Alors jeune étudiant en lettres modernes, je découvrais la capitale, un autre monde. C’est un joli souvenir. Et de boucler la boucle ici, aux Coquelicots, c’est superbe ! Une nouvelle aventure démarre.
Retrouvez l’intégralité de cet article dans l’édition C de La République de Seine-et-Marne du lundi 8 février, chez votre marchand de journaux ou en version numérique ici