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La procureure de Melun fait appel après la libération conditionnelle accordée à Patrick Henry

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BEP/OUEST FRANCE
BEP/OUEST FRANCE

Patrick Henry bientôt libre ? A 62 ans, celui dont les trois précédentes demandes de libération avaient été refusées, a obtenu une libération conditionnelle prononcée par le tribunal d’application des peines, ce jeudi 7 janvier. Mais il reste en prison pour le moment car la nouvelle procureure de Melun, Béatrice Angelelli, a fait appel. La cour d’appel dispose d’un délai de deux mois pour statuer.

Perpétuité

En 1977, Patrick Henry a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de Philippe Bertrand, un garçon de sept ans qu’il avait enlevé à la sortie de son école primaire le 30 janvier 1976, à Troyes, dans l’Aube. Il avait été sauvé de la peine de mort par son avocat, Robert Badinter.

Sa demande de libération a été examinée le 8 décembre dernier. A l’issue d’une audience ayant duré trois heures, l’administration pénitentiaire et le parquet se sont opposés à la sortie du détenu n°8588 de la maison centrale de Melun.

Patrick Henry avait bénéficié d’une première mesure de liberté conditionnelle en 2001. Mais, en juin 2002, il est arrêté pour un vol à l’étalage dans une grande surface de bricolage à Mondeville et est condamné à une amende de 2 000 euros.

Grâce refusée

Dans la nuit du 5 au 6 octobre 2002, il est arrêté en Espagne en possession d’un peu moins de 10 kilogrammes de résine de cannabis qu’il avait achetés au Maroc en septembre 2002. Après son extradition le 16 avril 2003, sa liberté conditionnelle est annulée et il est remis en prison, retrouvant sa condition de condamné à perpétuité. Le 22 juillet suivant, il est condamné par le tribunal correctionnel de Caen à quatre ans de prison, 20 000 euros d’amende et la confiscation de son 4×4 qu’il a utilisé pour aller au Maroc, ainsi qu’aux 8 228 euros qu’il avait sur lui lors de son interpellation, enfreignant ainsi les conditions de sa liberté conditionnelle.

Le 14 novembre 2011, en détention à la maison centrale de Saint-Maur, il entame une grève de la faim pour protester contre le rejet de ses demandes de libération conditionnelle. Il est ensuite transféré au centre de détention de Melun en 2012.

Le 11 juillet 2014, le président de la République française François Hollande refuse de le grâcier.


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