Sur le marché mondial, les prix du pétrole sont en chute libre avec un baril à moins de 40 dollars. Cette baisse est liée à une surproduction abondante (jusqu’à 2 millions de barils par jour) causée par plusieurs facteurs.
Il s’agit notamment d’une concurrence exacerbée entre les pays producteurs. Ainsi, l’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a choisi de ne pas diminuer ses quotas de production fixés à 30 millions de barils par jour. Cette décision entraîne les prix vers le bas, quitte à déstabiliser certains de ses membres comme l’Algérie et le Venezuela dont les économies dépendent principalement du pétrole.
Mais elle arrange son poids lourd, l’Arabie Saoudite, qui joue la concurrence avec les autres gros producteurs hors-OPEP, à savoir les Etats-Unis et la Russie. En parallèle, le ralentissement de l’économie mondiale fait baisser la demande et génère des stocks importants qui nécessiteront plusieurs années pour les écouler.
Fiscalité à 60 %
Depuis un peu plus d’un an, le prix du pétrole a chuté de moitié mais celui du carburant à la pompe n’a pas suivi dans les mêmes proportions, avec une baisse d’environ 15 %. C’est que le coût du pétrole brut compte à peine pour un quart du prix de l’essence alors que les taxes s’élèvent à 60 %. Les différences de prix d’un pays à l’autre s’expliquent par les systèmes fiscaux qui s’y appliquent. Au niveau européen, c’est en Italie, au Royaume-Uni, en Suède et en Finlande que les taxes sont les plus lourdes.
En France, une augmentation de 0,02 €/litre pour le SP95 et 0,035/l pour le gazole est appliquée depuis le 1er janvier 2016. Cette hausse des taxes a été votée en 2014 pour financer des aides aux entreprises et aux personnes âgées modestes. Seul le SP-E10, contenant une faible part de bioéthanol considéré comme moins polluant, en sera exempté. Le rapprochement progressif promis entre les fiscalités de l’essence et du diesel débutera en 2017.
APEI-Actualités.