Après avoir joué la carte de l’apaisement, les dirigeants de l’association des musulmans de Lagny-sur-Marne ont brisé le silence. Dans un communiqué commun, le président, le secrétaire et le trésorier ont décidé de réagir un mois après la perquisition administrative qui a visé le lieu de culte. Une décision qu’ils expliquent car « la pression médiatique est retombée » et pour répondre « à un certain nombre d’accusations qui ont été portées à l’encontre de notre association. »
Lors des questions au Gouvernement, le Premier ministre Manuel Valls avait indiqué que « des éléments établissent clairement que cette mosquée était un élément structurant d’une filière de recrutement djihadiste. » Jean-Luc Marx, le préfet de Seine-et-Marne avait indiqué que des munitions pour armes de guerre avaient été retrouvées, dans le cadre des perquisitions administratives mais également des documents de propagande d’organisations terroristes, ou encore un pistolet à grenaille.
Droit de culte
Les membres de l’association insistent sur le fait « qu’aucune arme, ni munition, ni disque dur ou documents sur le djihad n’a été retrouvé dans la mosquée, ou chez des dirigeants de l’association. » Et d’affirmer que les prêches organisés à Lagny-sur-Marne « ne véhiculent aucun discours radical ou hostile aux valeurs républicaines, ou prônant l’anéantissement des ’ennemis de l’islam’, l’apologie du djihad ou encore la mort en martyre. »
Dans la foulée de la perquisition administrative, la décision a été prise de fermer le lieu de culte « au moins jusqu’à la fin de l’état d’urgence ». Une décision que ne comprennent pas les membres de l’association estimant « que cette décision prive la communauté musulmane de Lagny-sur-Marne de son droit de culte. »
Florence MALLÉGOL