Après plusieurs rentrées scolaires chaotiques ayant mobilisé les parents élèves, la mairie de Cesson a décidé de retravailler sa carte scolaire. Alors que des écoles subissent des menaces de fermeture de classe pour cause d’effectifs insuffisants, d’autres écoles au contraire souffrent de classes surchargées. « Ça ne pouvait plus durer », s’insurge une mère d’élève de l’école Jacques Prévert à Cesson-la-Forêt. « À chaque rentrée on se demande combien de classes ouvertes nous serons accordées par l’Inspection Académique. C’est terriblement stressant ! ».
30 élèves en maternelle
Quelques rues plus loin, parents et enseignants de l’école Jean de la Fontaine craignent de leurs côtés les inscriptions de nouveaux élèves augmentant inexorablement le nombre d’élèves dans chacune des classes. « Des classes frôlant les 30 élèves en maternelle c’est difficile pour les enseignants comme pour les enfants », insiste un parent d’élève.
C’est pour cette raison que les élus ont réunie, à deux reprises, parents et enseignants, en juin et décembre dernier, afin d’envisager des solutions pour la rentrée prochaine. Ces consultations ont permis de réfléchir à une carte scolaire redécoupée en trois secteurs : nord/ centre/ sud. La commune comptant cinq groupes scolaires, des « binômes » ont été créés afin de permettre aux parents de choisir l’école dans laquelle ils inscriront leur enfant en fonction des effectifs annoncés.
Inquiétude de l’opposition
Les établissements étant situés dans les mêmes quartiers, les familles nouvellement arrivées sur la commune seront orientées vers l’école la moins surchargée : Jules-Ferry ou Paul-Emile Victor pour le bourg et Jean de la Fontaine ou Jacques Prévert pour Cesson la Forêt. Au nord un seul établissement, le groupe scolaire Jules Verne. « Cette école suffit à elle-même de par sa taille », explique Isabelle Prévot, adjointe au maire déléguée au scolaire.
« Certes l’école atteint son pic de fréquentation avec plus de 400 élèves mais cet effectif va stagner et sans doute diminuer dans les années à venir », projette l’élue.
Prévision que ne partage pas Philippe Stévance, conseiller municipal du groupe d’opposition « Rassembler à gauche ». S’étant abstenu lors du vote de la nouvelle sectorisation, l’élu se montre bien moins optimiste. « L’équipe municipale est peu réaliste quant à la situation de ce groupe scolaire ! Aujourd’hui les classes explosent et rien n’est proposé. Plutôt que de tabler sur une urbanisation future dans le centre-ville, la municipalité aurait dû tenir compte de la situation actuelle et regrouper les écoles Jules Verne et Jules Ferry dans un même secteur. Nous sommes inquiets pour les années à venir », s’indigne-t-il.
Alors que la Ville développe actuellement son urbanisation, une centaine de logements sociaux vont émerger dans certains quartiers. « De quoi équilibrer progressivement les effectifs dans les écoles », espèrent parents et élus.