« Après le désengagement du conseil départemental sur les dispositifs Mobil’Etudes et Bébé bonus, c’est la petite enfance qui est en danger, à Savigny-le-Temple », regrette Marie-Line Pichery (PS), la maire de la commune. En effet, l’avenant à la convention de financement du conseil départemental indique la résiliation de cette convention, à compter du 31 décembre prochaine. Résultat : une perte financière évaluée à 200 000 euros qui ne pourra être répercutée sur le budget des familles, soit le coût de 12 places d’accueil en crèche ou l’équivalent de 5 postes d’assistantes maternelles.
Pression sur les collectivités
La majorité a donc proposé, lors du dernier conseil municipal du vendredi 11 décembre, d’acter son refus de signer cet avenant.
« C’est notre seul moyen d’agir et de contester, poursuit l’élue. Cette décision du conseil départemental met en grande difficulté notre politique en direction de l’enfance et de la jeunesse. D’autant qu’il est également prévu la fermeture de 8 CIO sur 11, dont celui de Savigny, dès la rentrée de 2016. »
Mais pour l’opposition, les socialistes font preuve de malhonnêteté. « La municipalité n’aurait pas eu le même discours si le Département avait été conduit par Vincent Eblé (PS, ndlr) !, analyse Hervé Kiteba-Simo (UDI), conseiller municipal d’opposition. Le nouvel exécutif est contraint de réduire les dépenses parce que l’ancienne équipe a été largement dépensière sur des postes qui ne le méritaient pas forcément, avec Dépays’Art, par exemple. » Et d’ajouter : « Aujourd’hui, on se retrouve avec une situation financière catastrophique. Le gouvernement, à gauche, réduit violemment les dotations et met la pression sur les collectivités. Il faut bien dégager des sources d’économies. »