De Cupertino en Californie, mythique siège du géant Apple au Châtelet-en-Brie, il n’y a finalement qu’un pas. Un pas de géant que vient de franchir la start-up française Devialet, dont l’usine est basée dans le village de Seine-et-Marne, rue des Champarts. A la clé, un incroyable contrat de partenariat avec la firme américaine, pour la commercialisation en exclusivité de l’enceinte sans fil le « Phantom ».
L’info commence à faire le tour de la planète, avec pour les journalistes le récit d’une belle success-story à la française. Il faut dire que la petite PME, fondée en 2007, correspond aux critères : une très solide réputation avec des produits reconnus parmi les meilleurs en terme de design et de son. Sur le site internet de Devialet, la liste très longue des prix obtenus.
Des grands noms de la musique comme Jay-Z ou Neil Young ont déjà adopté les produits avant même qu’Apple ne s’y intéresse. Les premiers modèles de la marque atteignaient jusqu’ici des prix les réservant aux spécialistes, autour de 12 000 euros. Mais avec la Phantom, la petite dernière destinée au grand public avec un prix d’appel autour de 1 800 euros, Apple a senti la bonne opportunité.
Une aubaine pour le 77
Les observateurs ne sont pas surpris. « Il y a dans la Phantom le design si cher à Apple : entre la Phantom et l’iPhone en termes de rupture technologique », a déclaré le PDG Quentin Sannié à nos confrères du Monde. L’enceinte en question, est assez innovante pour ne pas décevoir les fans d’Apple : à la pointe de la technologie, dotée d’un système d’amplification à la fois analogique et numérique, elle restitue le son avec des performances jamais entendues. D’ailleurs, elle a déjà reçu une quarantaine de récompenses un an seulement après sa sortie.
Pour Devialet, le partenariat est une énorme opportunité. Elle emploie déjà 50 ingénieurs sur Paris, mais aussi des salariés au Châtelet-en-Brie où elle fabrique les haut-parleurs ou encore à Montceau-les-Mines pour l’assemblage des produits.
On imagine que la demande va littéralement exploser en 2016. En 2015, selon Le Monde, Devialet devrait écouler 30 000 Phantom. »L’année 2016 sera celle du grand décollage, a déclaré le patron français au Monde, Mais nous ne connaissons pas à l’avance l’inclinaison de la pente« . Une pente vertigineuse qui pourrait faire du bien au bassin d’emploi du sud Seine-et-Marne.
Yoann VALLIER