Et la lumière fut ! Dans les rues de Limoges Fourches, l’éclat des ampoules ne rayonne plus d’une teinte orangée mais blanche. Des lampes à diode électroluminescent ont remplacé les ampoules classiques, plus énergivores. « Parce que nos dotations financières vont baisser, nous avons décidé de faire la chasse au gaspi. Et l’éclairage public fait partie des gros postes de dépenses », explique Philippe Charpentier (SE), le maire de Limoges Fourches.
Economies
Le village de 462 habitants qui a choisi de maintenir les rues éclairées la nuit, pour des raisons de sécurité, s’est équipé de lampadaires extérieurs en 100 % LED. Une installation qui permettra de réduire la facture de plus de 50 %. L’enveloppe allouée à l’éclairage public devrait donc passer de 8000 euros à 3500 euros par an maximum. « Cette décision politique de la ville de faire ce type d’économie est, non seulement une volonté, mais aussi une nécessité », poursuit le maire. Entre 22 h et 5 h, l’abaissement de 30 % de la puissance permettra de réaliser des économies supplémentaires.
Investissement durable
En tout, 130 points lumineux ont été remplacés ou installés, dont 90 dans le bourg et les lotissements et 40, dans la zone d’activités et au rond-point de la route nationale 19. Coût de l’opération : 155 000 euros, dont 55 000 euros de subventions du SDESM (Syndicat Départemental des Energies de Seine-et-Marne). Pour ce faire, la municipalité a réalisé un emprunt de 70 000 euros, à 1,6 %, sur 10 ans.
Un investissement économique et écolo donc, alors que se clôture la COP 21. « L’énergie produite passe de 180 watts à 70 watts, remarque Marcel Ragni, président du groupe Ragni, le spécialiste en éclairage public qui a fourni les lanternes. Par ailleurs, les lampes qui devaient être changées tous les trois ans environ, ont désormais une durée de vie de plus de 80 000 heures. »
« Notre pierre à l’édifice »
Pierre Yvroud, le président du SDESM, s’est félicité de ce partenariat. « Dans la lutte contre le réchauffement climatique, nous apportons notre pierre à l’édifice. Aujourd’hui, l’un des postes de dépenses qui reste encore subventionnables concerne la transition énergétique. »
Une contribution, certes modeste mais qui semble éclairer d’autres communes alentours. Les communes de Saint-Méry et Grisy-Suisnes se sont déjà montrées intéressées par ce brillant dispositif.