Un an d’enquête aura été nécessaire pour démanteler un réseau de cambrioleurs albanais aguerris, implantés en Seine-et-Marne.
Douze policiers de la brigade sud de la sûreté départementale ont travaillé sur le dossier, ouvert en janvier 2015. Les nombreux renseignements obtenus dans le cadre de l’enquête préliminaire avaient permis d’ouvrir une information judiciaire à Melun pour « vols en bande organisée, tentatives de vols en bande organisée et association de malfaiteurs ».
Sept interpellations
Lundi 30 novembre, en fin d’après-midi, sept individus d’une trentaine d’années ont été interpellés à leur retour à domicile. Une équipe habitait l’agglomération melunaise et l’autre demeurait dans la région de Montereau. « Ils sont déjà connus des services de police pour la plupart et ne vivent que de cambriolages, en volant six jours sur sept », commente un policier.
Les perquisitions ont permis de mettre la main sur 200 bijoux classiques ou fantaisies, en or ou en argent. Alliances, bracelets, colliers, montres lunettes et parfums ont ainsi été saisis. « Certains bijoux devaient avoir une valeur sentimentale pour leur propriétaire », souligne un enquêteur. Plus de 10 000 €, provenant des vols ou de la revente des objets, ont également été trouvés.
77 cambriolages
Les Albanais étaient scindés en deux équipes, l’une pour le nord du département et l’autre pour écumer le sud. Ils auraient commis au moins 77 cambriolages en Seine-et-Marne, mais aussi dans le sud de l’Essonne, dans le nord de l’Yonne et du Loiret. Les cambrioleurs auraient visité de nombreuses communes seine-et-marnaises dans les secteurs de Moret-sur-Loing, Nemours, Montereau et Coulommiers. Sans oublier Arbonne-la-Forêt, Barbizon, Mormant ou Donnemarie-Dontilly.
Les malfaiteurs ont été déférés vendredi 4 décembre devant un juge d’instruction melunais. Plusieurs d’entre eux ont été placés en détention provisoire.
Tout le travail des enquêteurs va désormais reposer sur la lecture minutieuse des plaintes et les descriptions des bijoux pour leur restitution aux victimes.
Agnès GAUDICHON-BRAÏK