24 pèlerins issus de 9 pays différents étaient mercredi de passage à Fontainebleau pour une dernière halte avant l’arrivée, après un parcours de 1 500 km. Partis au mois de mai, ils ont déjà traversé 9 pays dont 6 en Asie et 3 en Europe soit 1,5 million de pas affichés sur le podomètre.
Le 30 septembre, ils reprenaient la route depuis Rome direction Paris, renforcés par le message du pape François : « Qui que nous soyons, nous devons faire en sorte que notre maison commune puisse tenir debout », porté par le leader philippin du groupe, Yeb Saño. Au 57e jour de ce pèlerinage hors du commun, aidés par le diocèse de Meaux qui participe sur le département à l’accueil des pèlerins, ils ont été hébergés par 12 familles d’Avon et de Fontainebleau. Une pause nécessaire, à 70 km de l’arrivée, pour interpeller une nouvelle fois toutes les personnes sensibles à leur message. C’est aussi le but de cette marche : être connecté avec le plus de gens possible pour faire face au défi climatique.
« Ce combat ne se fait pas uniquement pour une stabilité écologique, mais contre tout un système économique qui amène une culture de la violence », explique le leader philippin. Et d’ajouter convaincu : « Ce combat ne sera pas gagné par les instances internationales, mais par le peuple ». Sur le parcours, plusieurs tables rondes ont eu lieu lors des différentes étapes. Certaines personnes ont même rejoint le pèlerinage pour continuer cette marche avec eux, doublant ainsi les rangs de cette union !
Pause tourisme…
« Notre capacité à s’arrêter dépend des villes traversées. Fontainebleau a une belle dynamique et puis c’est une très jolie ville », explique la coordinatrice, Louise Peltier. Arrivés mardi dans la soirée, regroupés à la salle paroissiale du Bois Fleuri d’Avon, les 24 pèlerins, de toutes confessions religieuses, ont ensuite été dispatchés entre 12 familles d’Avon et Fontainebleau, « toutes très contentes des échanges qui ont eu lieu », précise Philippe Meillan, du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD), membre de Solidarity Earth. Après une visite du château, « notre première pause touristique », avoue la coordinatrice, ils ont été reçus à la mairie d’Avon, mercredi à 19 heures, pour une rencontre informelle entre le maire et quelques élus.
L’occasion de saluer les efforts que fait la ville en matière d’environnement. Requinqué, le groupe a repris la route, jeudi matin à 8 heures, pour une dernière traversée de 57 km, soit 10 à 12 heures de marche, jusqu’à Choisy-le-Roi. Cette démarche spirituelle, à la rencontre de toutes les communautés, a conduit ces pèlerins, samedi, jusqu’à Paris. « Tout le monde fait partie de la solution. Une Terre, une famille humaine, c’est notre message ! », conclut Yeb Saño.