Nicolas Pointe n’est pas prêt d’oublier le jour où, en pleine chasse aux champignons en forêt de Fontainebleau, entre Bourron et Villiers-sous-Grez, il remarque un petit objet métallique sur un talus. Un médaillon en aluminium de quelques centimètres, abîmé par le temps. Au recto, on peut lire « Poulin Marcel, 1904 ». Au verso « Fontainebleau 787 ». « J’ai tout de suite compris que c’était une plaque de poilu, nous dit le jeune Bellifontain. C’est vraiment étonnant, et ça m’a fait quelque chose. Trouver un objet laissé là, sur le sol, depuis un siècle, ça n’arrive pas tous les jours ! ».
C’est en regardant à la télévision les cérémonies de l’Armistice qu’il décide de se lancer à la recherche de ses descendants. « Je voudrais pouvoir remettre la plaque à sa famille. Cela me ferait très plaisir ! » dit-il.
C’est ainsi que commence la grande enquête. Les quelques informations de la plaque, même succinctes, sont de précieux indices. Avec l’aide des Archives Départementales et sa base de données en ligne de matricules, nous avons pu trouver le registre militaire de Marcel Poulin. Né le 3 mai 1884 à Vernou-la-Celle, il était garde-chasse et éleveur avant de rejoindre l’armée en 1905, au 32e Régiment d’Artillerie à cheval. C’est le 2 août 1914 qu’il sera appelé au front pour la Grande Guerre, sa fiche indiquant une fin de service au 27 février 1919. Il ne fait donc pas partie des trop nombreuses victimes.
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Yoann VALLIER