Après la décision de François Hollande de décréter l’état d’urgence, quelles conséquences en Seine-et-Marne. Jean-Luc Marx, le préfet de Seine-et-Marne, a dirigé une séance d’information sur les applications de l’état d’urgence en Seine-et-Marne, ce jeudi dans les locaux de l’école des officiers de la gendarmerie (EOGN) à Melun. Accompagné de Chantal Baccanini, la directrice départementale de la sécurité publique (police), la colonelle Anne Fougerat (gendarmerie) et d’Hervé Piccirillo (délégué militaire départemental) il a présenté les principales déclinaisons de cette mesure pour la Seine-et-Marne.
Face à eux, plus de 300 élus : maires, parlementaires, président d’agglomérations et conseillers municipaux venus s’informer sur les conséquences pour leur commune “mais également pouvoir apporter des réponses aux habitants”, a indiqué l’un d’entre eux. Parmi les mesures phares de l’état d’urgence, le préfet a par exemple rappelé l’arrêté préfectoral d’interdiction des manifestations et rassemblement sur la voie publique qui a été prolongé jusqu’au 22 novembre à minuit.
Il a ensuite évoqué le pouvoir de réquisition, la possibilité d’effectuer des perquisitions administratives ou encore les assignations à résidence, prises quant à elles sur décision du ministère de l’Intérieur. Un point sur les dispositifs de sécurité sur plusieurs sites sensibles (militaires, Seveso etc.) du département a par ailleurs été réalisé.
“Pas d’arme de guerre”
Perquisitions administratives. “Une vingtaine de perquisitions a été réalisée en Seine-et-Marne depuis dimanche soir”, a indiqué Jean-Luc Marx sans préciser toutefois les communes visées mais indiquant une localisation dans tout le département. “Elles ont été réalisées dans des locaux et habitations susceptibles de regrouper des armes ou des personnes pouvant être en lien avec une entreprise terroriste”, a-t-il détaillé.
Parmi les découvertes : des armes, de l’argent, des stupéfiants mais aussi des documents de propagandes. Concernant les armes, “il n’y a aucune arme de guerre découverte à ce jour”, a détaillé le préfet évoquant des “fusils et armes de tir”. Ces perquisitions ont été menées sous le contrôle de l’autorité judiciaire. “Les procureurs de Melun, Fontainebleau et Meaux ont participé à ce travail”, a souligné Jean-Luc Marx. Ces perquisitions sont amenées à se poursuivre.
Gardes à vue et assignations à résidence. Ces perquisitions administratives ont donné lieu à des gardes à vue et des décisions judiciaires. Sur décision de Bernard Cazeneuve, 7 personnes ont par ailleurs été assignées à résidence. “Il s’agit de personnes dont l’activité peut menacer la sécurité publique ou en lien avec la menace terroriste. Avec la prolongation de cet état d’urgence, des associations “qui participent à des troubles à l’ordre publiques pourraient être dissoutes.”
Lutte contre la radicalisation. “En Seine-et-Marne, près de 240 personnes sont suivies. Ce sont des hommes, des femmes mais aussi une part non-négligeable de mineurs qui viennent de milieux divers.” Concernant la lutte contre la radicalisation, Jean-Luc Marx a rappelé la mise en place d’une cellule d’assistance aux familles et de prévention de la radicalisation violente.
Numéro vert : 0800 005 696
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