Jeudi matin, le ton est monté aux assises de Seine-et-Marne entre l’avocat général, Marc Mulet, et le père de la petite Inaya décédée à Avon. Au point que la présidente de la cour, Catherine Katz, a dû interrompre plusieurs fois ce dernier en lui demandant de se calmer. « Vous êtes un hyperviolent et il y a énormément de preuves, a déclaré le magistrat. Votre casier judiciaire ruisselle de violences. »
« J’ai été violent, c’est pas pour ça que je suis violent au quotidien, je ne veux pas qu’on me fasse payer pour mes antécédents judiciaires », s’est énervé Grégoire C. 26 ans, déjà condamné à la prison ferme pour avoir frappé si violemment son fils, que les voisins avaient appelé la police.
Réquisitions
« Alors, d’où viennent les bleus sur votre femme ? », a questionné Marc Mulet. « Je ne sais pas et je ne l’ai pas frappée, voilà », lui a répondu avec aplomb l’accusé, toisant son regard.
«Vous vous énervez dans le box avec des gendarmes derrière, on imagine ce que ce doit être à la maison ! », a rétorqué son interlocuteur, qui a requis vendredi 25 ans de réclusion à son encontre en raison de son état de récidive. Pour sa compagne, il a demandé une peine de 15 ans. Le magistrat a aussi demandé la déchéance de l’autorité parentale pour les deux accusés.
Les deux avocats de la défense, Me Fatthi Irguedi et Me Jean Chevais, ont plaidé l’acquittement. Le verdict est attendu ce soir.
A. G. B.