La République de Seine-et-Marne : Vous avez récemment mobilisé les villageois pour protester contre la baisse des dotations de l’État. Comment se portent les finances de la ville ?
Patrick Chadaillat : J’ai trouvé une commune très endettée. Dès le lendemain de mon élection, j’ai été convoqué par la sous-préfète qui m’a signalé que la commune était sous surveillance, en zone d’alerte. On risquait d’être mis sous tutelle de l’État.
Quelles solutions avez-vous trouvé pour échapper à cette tutelle ?
Nous avons réduit le budget de fonctionnement de tous les services de la municipalité et nous sommes en train de maîtriser les finances. Nous avons aussi renégocié une partie des emprunts à des taux plus avantageux. La dette est maîtrisée en dessous des 6 millions d’euros.
Nous avons fait des économies. Nous avons même pu dégager 450 000 € pour effectuer des travaux de la voirie qui était dans un état pitoyable. J’ai pu activer le programme pluriannuel comme je m’y étais engagé lors de la campagne électorale.
La rue des Hautes-Grièches vient de se terminer. La rue des Vazanniers est en travaux jusqu’au printemps.
Allez-vous augmenter les impôts locaux ?
Je tiendrai mes promesses électorales et il n’y aura aucune augmentation des taxes locales pendant mon mandat. C’est aussi le vœu de toute mon équipe municipale.
Le théâtre sera-t-il bientôt terminé ?
Le théâtre, qui a coûté 1 626 631 million d’euros, n’est pas terminé et n’est pas mis en conformité. Ayant obtenu une subvention de l’État de 33 800 €, Il était programmé pour 2015 mais nous avons découvert des défauts de fabrication sur la toiture. Nous avons saisi la justice et on attend l’expert judiciaire pour pouvoir commencer les travaux.
Je me suis engagé pour terminer ce théâtre dans lequel j’espère donner des concerts et pour lequel je souhaite développer une programmation culturelle.
Où en est le projet du collège ?
C’est officiel, la dépollution du terrain va commencer le 20 novembre et la construction débutera en janvier prochain, pour une ouverture à la rentrée de septembre 2017. Je prépare l’appel d’offres pour la gare routière. La route d’Héricy, qui mène au futur collège, sera entièrement refaite.
Quelles sont vos réalisations ?
Depuis mon élection, voici un an et demi, nous avons déjà réalisé 65 % du programme électoral. J’ai mis en place des activités périscolaires gratuites et le budget alloué à la scolarité a augmenté de 13 %.
Je tiens des permanences tous les mardis matins et un samedi par moi. Je reçois le public sans rendez-vous. C’est un lien très fort avec la population et j’aime ça.
J’ai aussi abaissé l’âge des seniors de 80 ans à 75 ans et je suis ravi d’aller porter les cadeaux à cette population que j’apprécie beaucoup.
Je me suis également engagé à rénover les anciens locaux techniques pour en faire une maison intergénérationnelle. Les travaux, effectués par les services techniques, sont en cours.
Comme d’autres maires, vous avez émis le souhait de quitter le Syndicat intercommunal des maisons du bornage…
On attend de connaître le montant pour pouvoir en sortir. Il va être important mais nous ne voulons plus payer une cotisation de 33 000 € par an pour rien.
Quelle intercommunalité souhaitez-vous rejoindre ?
Vulaines est un village et nous voulons garder notre ruralité. Nous avons déjà la déchetterie et je ne veux pas que la commune devienne la poubelle des villes.
Nous allons nous rencontrer avec les six communes des Pays de Seine et d’Entre Seine et Forêt, qui pourraient former une intercommunalité de 16 000 habitants, décente et respectant notre identité. Mais c’est le préfet qui décidera.
Propos recueillis par Agnès GAUDICHON-BRAÏK