L’événement porté par Amaury Sport, devait faire date : un salon géant du VTT en avril 2016 en forêt de Fontainebleau, avec des compétitions réparties sur 15 épreuves, 4 à 5.000 Vététistes attendus sur des parcours tracés dans le massif, dans le cadre des célèbres « Roc Séries ».
Alors que le Grand Parquet surfe déjà sur le succès du VTT avec son « rando Bike » qui a fêté sa troisième édition en avril dernier, c’est la marche supérieure qui devait être franchie. Mais ce projet vient d’être reporté, suite à l’intervention énergique de l’association des Amis de la Forêt de Fontainebleau, soutenus dans ce combat par les deux autres grosses associations de défense de l’environnement que sont l’ANVL et France Nature Environnement. L’association qui défend la forêt a déjà pointé du doigt la pratique croissante du VTT en forêt de Fontainebleau : « une pratique intensive dans le massif, dont la majeure partie des sols est très érodable, est en contradiction avec les divers statuts qui le gouvernent », nous dit le président Denis Bauchard. Concrètement les cyclistes pourraient avoir leurs propres chemins dédiés.
Une étude d’impact attendue
Alors que les discussions sont en cours, le projet Amaury est venu faire monter la température : « L’organisation d’une telle manifestation qui ne manquera pas d’attirer un vaste public en forêt et d’avoir un impact négatif, immédiat puis à terme, sur l’environnement, paraît contraire tant à l’esprit qu’à la lettre des statuts qui régissent le massif de Fontainebleau » tempête l’association.
Un coup de gueule qui n’est pas passé inaperçu. Lors du comité de pilotage de la forêt d’exception le 16 octobre dernier, la question a été évoquée. Le président Frédéric Valletoux, a conclu qu’aucune décision ne serait prise pour l’instant. Le maire de Fontainebleau a promis d’attendre qu’un bilan des « deux manifestations du même type » qui ont eu lieu dans le Var (le « Roc d’Azur » en octobre) et à la Clusaz (le « Roc des Alpes » en juin dernier) soit fait. Le but : voir quel a été est l’impact réel sur l’environnement, et évaluer si une telle compétition ferait souffrir les sols de la forêt ou non. Le « Roc » version bellifontain est donc en sursis. Pour les organisateurs, la compétition a commencé bien plus tôt que prévu !
Yoann VALLIER