C’est bien seul que Miguel A. comparaîtra à nouveau aux assises de Seine-et-Marne, du 21 au 23 octobre, pour extorsion et séquestration, avec actes de torture et de barbarie, à Evry-Grégy-sur-Yerres. La précédente audience, au mois de mai dernier, avait été renvoyée car l’accusé, niant être un meneur de bande, avait livré des informations concernant l’identité de plusieurs complices. Un complément d’enquête a donc été ordonné.
« Même s’il y des éléments nouveaux, il n’est pas question d’attendre les résultats de l’instruction pour renvoyer les personnes ensemble aux assises », précise Me Antoine Renet, l’avocat de la défense.
Frappé et ligoté
Miguel A., un réfugié politique d’origine angolaise et père de trois enfants, aurait commis les faits le 23 juin 2012, au domicile d’un agriculteur.
Le malheureux, qui s’apprêtait à retirer le courrier dans la boîte aux lettres, avait été jeté au sol et frappé de coups de pieds et de poings sur le visage et le corps. Il avait également été ligoté, ainsi que sa femme et sa fille, et menacé pour révéler où était l’argent. Son bilan médical faisait état d’une côte cassée et 21 jours d’incapacité de travail.
Les malfaiteurs étaient finalement repartis avec 1 500 € en liquide et quelques bijoux. Mal renseigné, l’accusé avait révélé « être venu pour 300 000 € ».
A. G. B.