Certains immeubles sont fermés depuis plus de 10 ans. Infiltrations d’eau, planchers fragilisés, locaux globalement insalubres, dans le centre-ville, une partie du parc immobilier est à rénover.
« La Ville s’est associée à la communauté d’agglomération Melun Val de Seine et conjointement nous avons sollicité le concours de l’État à travers un appel à projet baptisé « Stratégie urbaine de lutte contre l’habitat indigne ». Notre dossier a été retenu parmi 19 autres dans toute l’Ile-de-France », s’est enthousiasmé le maire, Gérard Millet.
« Revitaliser le centre-ville »
Résultat : une enveloppe de 20 millions d’euros débloquée par l’État. Une visite a donc eu lieu dans un immeuble du 34, rue Saint-Aspais. La façade, pourtant déjà fatiguée par le temps, ne laisse pas présager l’insalubrité de l’intérieur, en ruine et occupé par les rats et les pigeons.
« Grâce à cette opération le nouveau propriétaire va recevoir des aides pour sa rénovation. Pour d’autres immeubles, si les propriétaires ne peuvent assurer les travaux la SPL (Société Publique Locale Melun Val de Seine, ndlr) pourra acheter les bâtiments, les rénover et les revendre. Nous avons déjà des acheteurs prêts à investir », a annoncé Louis Vogel, le président de l’agglomération. Et de poursuivre : « Il faut remettre en état le centre de Melun dont certains immeubles sont très dégradés, ce qui permettra de revitaliser le centre-ville et donnera envie aux habitants de s’y installer et de s’y promener. Cette opération est essentielle pour redonner de l’attractivité et ainsi attirer de nouveaux habitants et des nouveaux commerces situés en rez-de-chaussée ».
Depuis 1990, la ville avait déjà procédé à des requalifications du centre-ville et des actions incitatives de l’amélioration de l’habitat. Aujourd’hui, l’objectif est d’éviter le saupoudrage et d’intervenir ponctuellement là ou les situations sont les plus difficiles.
« Redressement économique »
« Le but n’est pas de contraindre mais plutôt de convaincre » a expliqué Gérard Millet. « La convention, d’une durée de 8 ans définit le périmètre des actions : de la rue Saint-Ambroise à la rue Saint-Louis, a déclaré Philippe Cougnaud », le directeur général de la SPL. « Les immeubles insalubres, squattés, dégradés doivent être rénovés. Il faut redonner de la visibilité au centre-ville et refaire un centre dynamique, attractif qui doit être le moteur du redressement économique », a déclaré Gérard Millet avant de signer les conventions avec Louis Vogel et Philippe Cougnaud.
À Melun le projet coûtera environ 23 millions comprenant les études, les acquisitions, les rémunérations, les dépenses sur lesquels la Communauté d’Agglomération accordera 3 millions d’euros sur 10 ans plus les garanties d’emprunt. De 6 à 8 immeubles devraient être traités dans les 2 ans.