Il faudra attendre le 2 septembre, à 9 heures. Le tribunal de Meaux a décidé de renvoyer l’audience concernant “l’affaire des véhicules incendiés” d’après nos confrères du journal La Marne. Adrien Desport, principal mis en cause restera en détention jusqu’à cette date, les cinq autres prévenus restent quant à eux sous contrôle judiciaire.
Expertise psychiatrique
L’expertise psychiatrique qui avait été demandée lors de la première audience n’a pas pu être transmise à temps. “On ne peut pas se passer de cette expertise, estime la procureure. Je suis la première à regretter ce renvoi.” Contrairement à ce que demandait son avocat, Paul Yon, l’ancien numéro deux du FN en Seine-et-Marne restera en détention. “C’est incompréhensible, tance son avocat. Je ne comprends pas cet acharnement. Quand vous en avez un en prison et cinq en liberté, il faut un bouc-émissaire. C’est un peu facile.”
A la barre, Adrien Desport a affirmé qu’il avait monté une société dont les bénéfices seront destinés aux victimes. “J’ai eu une prise de conscience, promet le jeune homme. Je m’en veux. Cela fait 36 jours que je suis avec des personnes qui ont commis des assassinats. J’ai été menacé.” L’argument n’a pas convaincu la juge qui a estimé qu’il existait un risque de concertation avec les cinq autres prévenus.
Le renvoi de l’affaire n’a décidément pas fait beaucoup d’heureux. Les victimes se sont montrées critiques envers la décision. Chantal Legouge, l’une d’elles, s’est dite “navrée que l’audience soit reportée.” Pour rappel, Adrien Desport aurait incendié des dans la nuit du 7 au 8 avril avant de dénoncer ces actes le lendemain. Une longue liste de faits sont reprochés à l’ancien cadre frontiste : dégradations, mensonges, faux témoignages, menaces et vols.