Son 3 pièces proche de la place Saint-Jean, à Melun, en rez-de-jardin, dans un bâtiment basse consommation, a de quoi en faire rêver plus d’un. Un rêve qui a pourtant rapidement viré au cauchemar pour Laurent Dupuis. Celui-ci a posé ses cartons, l’année dernière dans son 51 m2 tout neuf.
« Je vivais à Saint-Fargeau-Ponthierry avec 220 euros de charges. Je cherchais à baisser mes mensualités », raconte-t-il.
La promesse de ces nouveaux logements : réduire les coûts grâce à des matériaux isolants, un système de récupération des eaux de pluie, des fenêtres en double vitrage, etc. Mais, malgré une diminution des charges à 83 euros par mois, le propriétaire regrette aujourd’hui son achat de 207 000 euros. « C’est de l’arnaque, juge-t-il. Un truc hors de prix pour de la merde (sic). Tout a été fait à l’arrache avec des matériaux pourris. Résultat : au bout d’un an, les murs se fissurent, ma gouttière s’est cassée, les canalisations explosent et les fuites inondent les sous-sols. »
Et d’ironiser : « Ce n’est pas un bâtiment BBC mais BBQ ! Bâtiment Basse Qualité. »
Inondation
Douze appartements du T2 au T3 ont été livrés, il y a un an, au 8 bis rue Camille Flammarion. Quelques mois après son emménagement, Laurent Dupuis est victime d’un dégât des eaux. Une inondation venant du 2è étage et qui a traversé les murs. Au sous-sol, des coulées d’eau flirtent avec les interrupteurs électriques. Mais pour le propriétaire, pas question de déménager. « Je prendrais trop d’argent ! Près de 50 000 euros », a-t-il calculé.
De son côté, le promoteur ne comprend pas cet « acharnement ». « Il y a bien une source qui passe en dessous. Des travaux sont prévus pour supprimer ces désagréments, remarque Luigi Lazzarra. Mais on ne règle pas les problèmes du jour au lendemain. » Et de conclure : « Sur douze propriétaires, il n’y en a qu’un seul qui râle ! »