D’abord les constats. Le quartier Anne-Frank, composé de 681 logements pour 1744 habitants, « concentre très majoritairement une population à bas revenus ». Un tiers de la population du quartier se déclare sans emploi, ce qui est environ deux fois plus important que dans le reste de la ville, alors que 30 % des habitants ne disposent d’aucun diplôme.
75 propositions
Ces observations sont issues du rapport très dense qui recense les 75 propositions d’intention faites en faveur de ce quartier bâti il y a une quarantaine d’années. Elles ont été exposées vendredi 26 juin au moment de la signature du contrat de ville d’Ozoir-la-Ferrière, qui accorde des crédits d’État dans le cadre d’actions favorisant la cohésion sociale, l’emploi, le développement économique, l’habitat et le cadre de vie. Le tout exclusivement pour le quartier Anne-Frank.
Ce contrat de ville a pour objectif d’engager tous les partenaires économiques et sociaux dans la même direction. Mais aucun budget d’investissement n’a pour le moment été révélé, ni même d’exemples d’actions concrètes. Seules les intentions ont été mises en avant. « Je vous assure que les politiques de la ville ont une certaine pérennité devant elles », a pour autant assuré Gérard Branly, le sous-préfet de Torcy, qui représentait l’État pour cette signature.
Rénovations
« Aujourd’hui, ce dispositif doit encore faire ses preuves, admet Jean-François Oneto. Il viendra pour donner plus de moyens aux dispositifs déjà existants, tout en créant d’autres orientations. » Osica, le bailleur social de la Ville va d’ailleurs commencer, en 2016, un vaste programme de rénovation intérieure et extérieure de tous les logements. Coût total : 25 millions d’euros sur trois ans.
Le conseil citoyen, composé de huit habitants volontaires du quartier, a aussi été associé à ce contrat de ville. « Ce projet va dans le bon sens, soutient l’un de ses membres, Antoine Sonsa. Nous espérons juste que ce ne sont pas que de bonnes intentions sans rien de concret derrière. » Les premières initiatives devraient débuter dès la rentrée prochaine.
Pierre Choisnet