Inquiets, les administrés, venus en nombre à la réunion de concertation sur le projet de Tzen 2. Michaël Guion, président de l’UNICOM (Union des commerçants de Melun), a d’abord commencé par présenter les associations à l’origine de la réunion publique. La soirée a ainsi été organisée par l’ASM (Association de Sauvegarde de Melun), le MVDSE (Melun Val de Seine Environnement), le collectif de la Rue des Fossés, le comité de défense du Boulevard Aristide Briand, l’UNICOM et le MVSNE (Melun Val de Seine Nature et Environnement).
Rouvrir la concertation
Des membres de l’association MVDS ont lancé la soirée en faisant une présentation du projet de TZEN 2 à Melun. Bien documenté, l’exposé a largement insisté sur le principal point de discorde : le tracé. Arrivant dans le nord de la ville-préfecture, le TZEN devrait ensuite relier la gare de Melun en empruntant successivement la rue du Général de Gaulle, la rue Saint-Aspais, l’avenue Thiers.
Dénonçant l’« emprise vorace » de l’équipement, l’association a rappelé que le TZEN « consommera une à deux voies de circulation », « réduira la capacité des chaussées existantes » et « supprimera des arbres et des places de stationnement ».
Les associations ont plus particulièrement fait part de leur inquiétude en ce qui concerne la rue Saint-Aspais, principale artère commerçante de la ville. Le TZEN y prendra toute la place. Mais selon elles, des questions de sécurité se posent aussi rue du général de Gaulle où se trouvent les sorties d’un collège et de deux écoles. La durée des travaux, cinq ans (de 2015 à 2020), ainsi que le coût, 174 millions d’euros, ont également été critiqués. Pour les associations, il est donc urgent de rouvrir la concertation.
Pléthore de questions
La soirée s’est ensuite poursuivie en donnant la parole au public qui a pu poser des questions et faire part de ses inquiétudes. Avant d’écouter l’assemblée, Michael Guion a, toutefois, tenu à préciser que récemment Jean-Jacques Barbeaux (UMP), président du conseil départemental de Seine-et-Marne, Gérard Millet (UMP), maire de Melun, et Louis Vogel (UMP), président de la CAMVS s’étaient déclarés pour un nouveau tracé qui ne passerait plus par la rue Saint-Aspais. Les questions ont été nombreuses et les sujets évoqués divers et variés : « Pourquoi pas un référendum local ? », « Je suis inquiet quant à la suppression de places de parking », « Le réseau Mélibus n’est-il pas suffisant ? », « La ville de Melun a-t-elle les moyens de financer une partie des travaux ? » etc. À chaque fois, un des membres des associations tentait d’apporter son éclairage. Les interrogations ont émané bien sûr de Melunais mais aussi d’habitants de Dammarie-lès-Lys ou encore de Vaux-le-Pénil.
Des élus présents
De nombreux élus locaux étaient présents dans la salle : Denis Jullemier (UMP), conseiller départemental du canton de Melun, François Kalfon (PS), conseiller municipal d’opposition et conseiller régional ainsi que Bénédicte Monville – De Cecco (EELV), conseillère municipale d’opposition. L’élue écologiste a été la première à prendre la parole. Le projet est inutile. On peut faire autrement : il faut utiliser les transports en commun déjà existants, le vélo, … » a ainsi déclaré l’élue écologiste.
Et d’ajouter :
Le centre-ville est complètement congestionné. Je suis outrée par le niveau de pollution.
François Kalfon a enchaîné. « Le TZEN ne doit pas passer par la rue Saint-Aspais c’est ma position, a-t-il indiqué. Le TZEN doit passer par le boulevard Victor Hugo et la place Praslin mais le maire a des projets immobiliers … ».
Denis Jullemier a conclu.
Le président Barbeau a pris la parole dans la presse pour dire que le tracé ne doit pas passer par la rue Saint Aspais. Moi-même, je suis contre. Il faut revenir à la concertation pour trouver une solution.
La soirée s’est achevée sur une liste des actions futures à organiser. Les élus sont donc prévenus, la mobilisation ne fait que commencer.