« C’est une véritable hérésie !, proclame Danielle Rocher, Melunaise depuis toujours et membre du collectif « Touche pas à la place Praslin ». Le parking est utile pour l’instant et puis, plus tard peut-être que nos enfants en feront quelque chose de bien : un jardin par exemple ». Le groupe s’est créé en mars dernier après une réunion où la mairie et le promoteur ont présenté le projet de construction de bâtiments de deux ou trois étages. Marion Lagarde, à la tête du mouvement, explique qu’« il ne s’agit pas juste de l’opposition de quelques-uns mais de tous les melunais qui apprécient cette place ». Les membres du collectif apparaissent déterminés et entendent s’opposer à tout projet de construction. Ils invitent tout un chacun à signer la pétition en ligne qui a récolté 193 signatures pour le moment.
Un mouvement ouvert à tous
Des membres de l’opposition municipale font partie du collectif. Bénédicte Monville de Cecco (EELV) était ainsi présente vendredi soir. Elle répète que ce projet immobilier place Praslin est un « vrai scandale ».
« Il faudrait faire de cet espace une place publique ouverte sur la Seine, réclame-t-elle. Au lieu de ça, la mairie propose un projet immobilier qui va rejeter du centre-ville les classes populaires ». Thierry Brisson, conseiller municipal PS, est lui aussi du même avis. « La ville bétonne pour continuer à donner des sous à Vinci alors que l’on pourrait faire de cet endroit un espace très agréable » déclare-t-il. Le PG, également sur place vendredi soir, soutient lui aussi le collectif. « Il faut laisser ce parking pour faire fonctionner les commerces » indique Djamila Smaali, conseillère municipale.
Pour signer la pétition : www.change.org puis « non à la bétonisation de la place Praslin ».