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Le centre-ville, ce casse-tête

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Pour certains, les puces et le Festival Confluences contribuent à l'attractivité du centre-ville. Pour d'autres non.
Pour certains, les puces et le Festival Confluences contribuent à l'attractivité du centre-ville. Pour d'autres non.

Le Festival Confluences et les puces divisent les commerçants. On ne parle pas des goûts musicaux ou des étals qui fleurissent dans la rue Jean-Jaurès chaque samedi, mais des problématiques que ces deux événements soulèvent pour le centre-ville monterelais. La redynamisation de ce quartier est d’ailleurs l’une des priorités de la mairie. « Tout ce qui permet de faire venir du monde à Montereau est utile à l’image de la ville, indique Yves Jégo. Il faut redonner le goût des centres-villes à la fois par des animations, auxquelles notre municipalité attache une grande importance, mais aussi par des aménagements. »

Du flux en plus

Les puces s’inscrivent dans cette logique. Installées pour la deuxième année consécutive, elles s’adressent aux professionnels, particuliers et associations. « L’idée est bonne car ça amène du flux », souligne Catherine Martin, la présidente du syndicat du commerce de Montereau. Romain Maria (Point d’encre), installé rue Jean-Jaurès depuis un an et demi, estime d’ailleurs en bénéficier : « Je vois cela comme de la visibilité, il n’y a pas autant de monde quand il n’y a pas les puces. Si les gens ne viennent pas sur le moment ils repassent dans la semaine. » Dominique Bruneau (Phox) abonde dans ce sens. « Les commerçants se plaignaient de faire zéro, la ville était morte. Depuis, notre chiffre d’affaires n’a pas baissé », dit celui qui a suivi un stage de vente et qui mise sur diverses promotions pour attirer des clients.

Manque de visibilité

A l’inverse, plusieurs voix s’élèvent contre les puces rue Jean-Jaurès. Ces opposants pointent du doigt l’absence de professionnels, notamment des artisans, déjà occupés le samedi, et le manque de qualité des produits exposés. Bien que quelque peu éloigné de la rue en question, Bernard Saby, gestionnaire de la boutique A Fleur de peau, estime que les puces s’apparentent davantage à un « vide-greniers ». Et de poursuivre : « On fera revenir les gens quand on aura décidé de mettre en place un périmètre basé sur des critères qualitatifs. »

Pour Guy Ankaoua, propriétaire de la boutique Smart, entre autres, les puces ne sont pas une solution pour rendre le centre-ville plus attractif. « Nous manquons de places de parking », estime-t-il. Un levier jugé « important pour résister et faire venir d’autres enseignes. » Selon lui, les puces doivent être « positionnées à un endroit stratégique » pour que cela n’entrave pas la venue des clients dans les boutiques de la rue Jean Jaurès, et favorise l’exposition des vitrines. « C’est bien pour le centre-ville mais il ne faut pas que ça gêne la circulation et la livraison », renchérit Laurence Boudet de la boulangerie Au Petit Viennois. Cette problématique a été résolue : les puces s’installeront désormais sur la place du Marché au Blé.

Le Festival pour l’image

En revanche, le Festival Montereau Confluences, qui s’est tenu le week-end dernier, n’est pas considéré comme un frein à l’épanouissement du centre-ville. Si la plupart des commerçants s’accordent sur le fait que les visiteurs viennent peu consommer en centre-ville, ils sont tout aussi unanimes à propos du bénéfice d’image que peut en tirer la ville. « C’est une publicité pour Montereau », estime Catherine Martin. « Il peut y avoir un retour futur mais il y aurait davantage besoin d’informations publicitaires », explique pour sa part Guy Ankaoua.

Et le Bréau ?

L’impact de la zone industrielle du Bréau sur le centre-ville est plutôt jugé négativement. Les gens circulent davantage mais ne s’arrêtent pas nécessairement. « Le samedi après-midi est déjà mort, les gens sont tous au Bréau », estime une commerçante. Mais un certain optimisme pointe à l’horizon. « C’est aussi à nous de se démarquer par rapport aux zones commerciales, juge Catherine Martin. Les gens se ruent dans les zones commerciales mais ils aiment bien leur centre-ville quand il y a un coiffeur, un fleuriste, etc. »

« Il faut se souvenir que le choix qui s’offrait à nous dans les années 2000 était simple : soit nous aidions Leclerc à s’implanter au Bréau, soit nous courrions le risque de voir un de ses concurrents se développer à Villeneuve-la-Guyard. Nous aurions eu alors tous les inconvénients de l’implantation d’une grande surface sans aucun de ses avantages, juge Yves Jégo. La zone commerciale du Bréau a permis de créer 800 emplois et surtout un pôle commercial, culturel, cinématographique et d’animations qui fait de notre secteur un bassin d’attractivité fort. »

Quelles solutions ?

« Nous allons lancer un programme ambitieux de réaménagement complet en quelques années du centre-ville », répond Yves Jégo. Dans un premier temps, la place du Marché au Blé sera entièrement rénovée : les voitures y seront interdites pour accueillir des restaurants, terrasses et autres cafés. Enfin, un chantier débutera prochainement devant la mairie. L’objectif ? Construire 40 logements neufs, un parking en sous-sol et une « nouvelle place qui permettra là aussi de créer un espace propice à la convivialité. »

Thomas BARON


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